Depuis 2015 et tous les 9 décembre, les écoles doivent organiser une journée sur la laïcité. Il en est de même depuis la loi du 24 août 2021, qui étend l’action de cette journée au sein de la fonction publique : chaque référent laïcité est chargé d’organiser cette journée.
Rappelons que le 9 décembre 1905, c’est bien-sûr la date de l’adoption de la loi sur la séparation des églises et de l’État, le fondement de la laïcité. Mais avant cette date, et plus particulièrement, dans nos cimetières, qu’en était-il du chemin parcouru dans ce sens ?
Nous reproduisons ci-dessous notre article paru pour la première fois le 7 décembre 2021.
Autour de la place Gambetta, acte 2, visite guidée
Nous étions nombreux et dans une bonne ambiance conviviale ce 16 avril dernier, lors de notre visite autour de la place Gambetta. Le temps est vite passé. Au point que notre guide, Pierre Besson, en propose une seconde partie ce dimanche 3 décembre, comme indiqué ci-dessous.
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Cette balade chemine approximativement autour du quartier Gambetta, au sens du conseil de quartier du même nom.
Faisant suite à notre précédente visite (16 avril dernier), elle nous emmène à la découverte de curiosités topographiques ou architecturales, reflets ou scories d’un passé oublié : un lotissement hétéroclite, quelques ruelles pavillonnaires, le souvenir des nombreuses activités artisanales etc…
Date : dimanche 3 décembre 2023
Heure de rendez-vous : 10h00
Lieu de rendez-vous : il sera précisé par retour du courrier d’inscription
Durée : 2 heures
Cette visite guidée est proposée par Pierre Besson de l’AHAV. Elle est réservée aux adhérents et sur inscription.
Le destin posthume entre Gambetta et le soldat inconnu a été lié dans les années 1920. Ce 11 novembre 2023 correspond au centième anniversaire de la flamme du Soldat inconnu. Trois ans auparavant jour pour jour, une cérémonie en grande pompe avait eu lieu sous l’Arc de Triomphe pour y transférer le corps du Soldat … accompagné à cette occasion par le cœur de Gambetta.
Nous reproduisons ci-dessous notre article paru le 13 novembre 2021, année du dépôt réel des restes du Soldat inconnu. Une histoire peu connue, à rebondissements et d’ampleur nationale.
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Logo du centenaire de la Flamme sous l’Arc de Triomphe
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Gambetta et le Soldat Inconnu : destins croisés.
Entre le Panthéon et l’Arc de Triomphe
Nous sommes en 1920 et la IIIème République a officiellement 50 ans, depuis l’invasion de la France par les prussiens. Comme le pays vient à peine de sortir de la Grande Guerre contre l’Allemagne, les deux évènements se croisent cette année-là pour un même anniversaire voulu par nos parlementaires.
À l’initiative de plusieurs députés, allant du centre-gauche à la droite, une campagne de presse est organisée pour que ce 11 novembre Gambettaet le soldat inconnu puissent entrer ensemble au Panthéon.
L’objectif : rassembler les français sur des valeurs communes
Dès le mois de juillet 1920 à la Chambre, un budget de 3,5 millions de francs est proposé pour fêter le cinquantenaire de la République. S’ajoutera un projet de loi pour transférer le cœur de Gambetta au Panthéon. Cette loi sera votée le 1er septembre 1920.
Non sans mal puisque l’année précédente les passions politiques avaient divisé les personnes publiques sur ce projet : au camp des enthousiastes s’oppose celui du refus partiel ou total.
Le char de Gambetta derrière celui du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe Bibliothèque municipale de Nancy-Wikimedia
Controverse à propos du Panthéon pour le Soldat inconnu
Considérant le Panthéon comme inapproprié pour le soldat inconnu, le cardinal Amette a justifié sa position dès 1919 en écrivant :
Je suis bien désireux de favoriser tout ce qui pourrait être un légitime hommage à nos chers morts de la guerre, mais il ne m’est pas possible de m’associer à la pensée que vous m’avez communiquée. Le soldat inconnu dont vous voudriez faire porter les restes au Panthéon pourrait être un soldat catholique, et il ne serait pas conforme aux sentiments d’un soldat catholique ni de sa famille que sa dépouille fût portée dans une église désaffectée et dans une cérémonie qui ne pourrait avoir aucun caractère religieux.
Et dans son édition datée du 16 septembre 1919, L’Action française ajoute :
Les catholiques n’ont pas le droit d’oublier dans quelles conditions le Panthéon a été enlevé au culte.
L’opposition à voir entrer Gambetta au Panthéon
Quant à Gambetta, le directeur de L’Intransigeant -journal tiré à 400 000 exemplaires- écrit dans son édition du 25 octobre 1920 :
Personne ne se dissimule que la fête du 11 novembre promet d’être dépourvue à la fois d’éclat et d’émotion. On s’est battu les flancs pour inventer un symbole propre à regrouper les diverses classes de la population dans un sentiment commun. Ce n’est pas le transport du cœur de Gambetta qui saura réaliser ce but ».
Le cœur de Gambetta porté au Panthéon par un ancien combattant Auteur inconnu-Wikimedia
Et dans la continuité, l’Action française va plus loin dans la polémique en traitant Gambetta d’« anticlérical patenté » et même de « métèque ».
L’idée du lieu pour le soldat inconnu et pour Gambetta est donc particulièrement controversée : le soldat inconnu sera finalement inhumé le même jour que Gambetta mais là où nous le connaissons aujourd’hui, à savoir au pied de l’Arc de Triomphe.
Gambetta au cœur de la République
Pourquoi seulement le cœur de Gambetta au Panthéon ? Gambetta est décédé le 31 décembre 1882 à la suite d’une blessure mystérieuse depuis la fin novembre. Au cours de son autopsie, son cœur est placé dans un coffret à l’intérieur de sa maison des Jardies à Sèvres (92) acquise quatre ans avant sa mort. Avant lui, Honoré de Balzac avait habité cette même maison et celle-ci est devenue actuellement le musée Gambetta, propriété de l’État.
Une cérémonie commune en deux lieux
Le cœur de Gambetta et le corps du Soldat inconnu se rejoignent ce 11 novembre 1920 pour former un même cortège depuis la place Denfert-Rochereau, sous le Lion de Belfort, symbole de la guerre de 1870. Puis, direction le Panthéon.
Le cœur de Gambetta à Denfert-Rochereau, lieu de départ commun du cortège avec le Soldat Inconnu-Carte postale AP
Au Panthéon, Alexandre Millerand, président de la République, prononce un discours en l’honneur de Gambetta, du Soldat inconnu et de la République. Une fois le discours et la cérémonie au Panthéon terminés, le cœur de Gambetta n’y reste pas pour autant : il repart pour accompagner le Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe, lieu de la seconde cérémonie… où le Soldat inconnu ne sera par ailleurs réellement déposé qu’au mois de janvier 1921. Quant au cœur de Gambetta, il était retourné au Panthéon le jour-même de la cérémonie de 1920.
Le char du cœur de Gambetta traversant Paris-Carte postale LL
Au 138 boulevard de Ménilmontant, on peut apercevoir ce joli fronton de céramique style Art Nouveau. Voici donc la façade de ce qui est aujourd’hui devenu un immeuble d’habitation : tout ce qui reste d’un lieu public particulièrement fréquenté où se sont produites notamment de nombreuses célébrités du spectacle et du monde politique.
Il a plus d’une fois changé de nom et d’usage, tour à tour, voire en même temps, marchand de vins, bal, café-concert, théâtre, salle de réunions et de meetings et, en dernier lieu, cinéma.
Nous sommes le lendemain de la Toussaint et le 2 novembre, c’est le jour des morts. Mais au Père Lachaise, il est une tombe particulièrement originale, très fréquentée par les curieux et où pourtant les destinataires sont eux-mêmes bien vivants aujourd’hui. Nous reproduisons ici notre article paru pour la première fois le 22 mai 2021.
Une plaque mémorielle pour Bull, née dans le 20e arrondissement
Ce 25 octobre 2023 à 14h30, une délégation de la FEB (Fédération des Équipes Bull) Région parisienne, et deux membres de l’AHAV ont procédé à la pose de la plaque à côté de celle indiquant le « 94 » avenue Gambetta.
Bull le premier employeur de l’arrondissement.
Bull a vécu dans le 20e de 1931 à 1993, date du départ de ses derniers collaborateurs. Il a été le premier employeur de l’arrondissement. La Fédération des Équipes Bull (FEB) a mis près de vingt ans avant de pouvoir apposer une plaque souvenir destinée aux passants. Pourtant, c’est bien ici, dans ce bâtiment de l’avenue Gambetta, qu’est née l’informatique européenne avec la Compagnie des Machines Bull (CMB).
Sous la plaque Bull le jour de l’inauguration-FEB
C’est également dans ses ateliers que la première machine française à cartes perforées, la tabulatrice T30, a été fabriquée. Celle-ci est désormais classée monument historique.
Le fameux T30 de Bull conservé par la FEB
Le 9 mars 1931, la Société EGLI-BULL est créée Avenue Gambetta
Débutant avec un effectif de 50 personnes en 1931, Bull va croître au fil des années jusqu’à un effectif de 15 600 personnes en 1964, réparties en France et dans le monde.
Cette entreprise si innovante, liée à l’indépendance nationale, a aussi vécu par la suite de nombreuses tourmentes financières : de Bull-General Electric, en passant par Honeywell-Bull, CII-Honeywell-Bull, puis à nouveau Bull pour finir actuellement chez Atos/Eviden.
L’inauguration de la plaque aboutissement d’un long parcours
L’initiative de cette plaque en revient uniquement à la FEB. Le chemin a été particulièrement long jusqu’à son succès d’aujourd’hui ; la réussite est due à la volonté et la détermination de cette fédération.
Texte de la plaque commémorative de Bull Gambetta-FEB
En effet, son président Daniel Humblot en est le témoin principal :
« pas facile d’obtenir l’autorisation d’apposer, en face du N° 94 de l’avenue. Gambetta une plaque souvenir de la Cie des Machines Bull, pourtant berceau de l’Informatique européenne. Il a fallu convaincre, pendant de longues années, la Mairie du XXème, puis les propriétaires des Murs (cinq depuis le départ en 1993 de Bull), puis les occupants des lieux (Rectorat de Paris, Carrefour Market, Publicis) ».
Cette plaque commémorative a effectivement une longue histoire. Déjà en 2005, un projet de plaque existait. Il a été reproduit dans le bulletin de l’AHAV dédié à Bull dans le 20e arrondissement. Ce bulletin écrit par François HOLVOET-VERMAUT (ancien dirigeant de Bull et membre de la FEB), faisait suite à sa conférence sur l’histoire de Bull, conférence que nous avions en son temps organisée à la mairie du 20e.
Pour sa part et loin d’être découragé par les lenteurs administratives, et après de nombreuses séances, l’ensemble du Bureau FEB a fini par réaliser et faire valider le projet. Au total, cinq propositions ont dû être soumises, avant d’aboutir à une validation définitive.
Et Daniel Humblot d’ajouter en conclusion
« Après de nombreux refus, des absences de réponse, puis des contraintes tatillonnes, puis des tentatives d’épuisement et de découragement… j’ai enfin abouti ! Le gros avantage du retraité, supporté par une bonne équipe, c’est -avec la détermination- le temps disponible »
Enfin en novembre 2022, l’autorisation a pu être accordée avec un engagement précis sur le cahier des charges de la plaque : matériau, dimensions, emplacement précis, coloris, police de caractères, mode de fixation, etc.
À propos du 94 avenue Gambetta
Tout d’abord, un fait divers : un attentat à la bombe a lieu le dimanche 30 septembre 1990 vers 6h30, revendiqué par le groupe » Gracchus Babeuf « . L’explosif a légèrement endommagé la façade du 94. Les dégâts ont été peu importants.
Plan des locaux de Bull dans le 20e en 1983-FEB
Ensuite, que deviennent les locaux ? Le Rectorat de Paris vient s’y installer puis partira dans le 19e arrondissement.
En 2015, l’assureur Allianz vend le bâtiment à la multinationale américaine Cargill (135 Md de dollars de chiffre d’affaires)
En 2016, il est prévu un Carrefour Market de 1950 m2 ; rappelons qu’au total les locaux ont une superficie totale de 20 000 m2.
Le 12 mai 2017, Icade (société semi-publique) signe une promesse de rachat des 20 000 m² pour un montant de 137 millions d’euros. Le projet d’installation de Carrefour Market est contesté localement, il met en péril l’activité des petits commerçants.
L’affaire devient politique jusqu’à l’hôtel de ville. Après les écologistes, le groupe communiste/Front de Gauche demande également à ce que la Semaest (société d’économie mixte de la Ville de Paris, spécialisée dans l’animation économique des quartiers) se porte acquéreur de tout ou partie des locaux de l’ancien rectorat. Les choses en resteront là comme nous pouvons le voir ici.
La dernière ligne droite de Bull
Bull est entièrement privatisé en 1997, mais le 27 janvier 1998 Bull confie pour cinq ans la gestion de ses services de télécommunications en France à France Télécom, actionnaire à 17 % de son capital.
Le 27 février 1999 sur Radio Classique, le PDG de Bull, Guy de Panafieu, annonce la suppression de 1 800 postes net en 1999. C’est le début d’une grande page qui se tourne.
Aujourd’hui il ne nous reste de Bull que le nom d’une gamme de serveurs «BullSequana» baptisée ainsi par son dernier acheteur, le groupe Atos. Sans oublier le musée Bull et de la mécanographie à Belfort, avec ses machines à cartes perforées toujours en état de fonctionnement. Ce musée est géré par la Fédération des Équipes Bull et France Bleuenous le fait découvrir.
Bulletin n°80 – Les plaques commémoratives du 20e arrondissement
Le 25 août 1944 marque la fin de l’occupation de Paris par les troupes allemandes commandées par le régime nazi. Depuis l’arrivée de l’occupant le 14 juin 1940, Paris a été le théâtre de nombreux drames dont les murs témoignent.
Riche d’environ 150 plaques commémoratives, le 20e arrondissement continue largement à raconter cette histoire : mémoire de la Résistance, notamment communiste, mémoire de la persécution des populations juives implantées dans cet arrondissement populaire, en particulier des enfants, mais aussi traces de l’insurrection pour la libération de Paris.
Céline LARGIER VIÉ, Maître de conférences en linguistique allemande et française à Sorbonne Nouvelle, nous avait présenté l’histoire de cette période, à travers ce que nous disent les plaques, et l’histoire de ces dernières, lors d’une conférence le 19 janvier 2023 à la mairie du 20e.
Retrouvez cette histoire dans notre nouveau bulletin qui vient de paraître.
Les bulletins sont envoyés gratuitement sous format papier à nos adhérents au fur et à mesure de leur parution.
Vous pouvez commander en ligne ce bulletin et tous les bulletins déjà parus, sous format imprimé ou sous format pdf
Le square situé entre la mairie du 20e et l’hôpital Tenon porte son nom.
Édouard Vaillant est moins connu du grand public que Jaurès, il est pourtant à l’origine d’avancées considérables, tant sur le plan local de notre arrondissement que sur le plan national.
Conseiller municipal de Belleville, député de Ménilmontant, le 20e lui doit beaucoup dans les infrastructures de nos quartiers. Ce médecin, membre important de la Commune, franc-maçon, est à l’origine notamment de la création de la Bourse du travail, du ministère du travail, de la CGT et de la SFIO.
Ce drame lié à la République a eu lieu pendant la guerre d’Algérie, en juin 1957. Il nous revient en juin 2023. Il s’agit de la disparition de Maurice Audin, de la reconnaissance des faits et de l’action dans la durée de sa femme et ses deux enfants.
Au moment de la bataille d’Alger, Maurice Audin est arrêté, torturé puis assassiné par les parachutistes français. Son corps n’a pas été retrouvé, raison pour laquelle il sera officiellement déclaré mort le
En 2023, son fils Pierre -également mathématicien- meurt à l’âge de 66 ans, après avoir recherché activement toute la vérité sur les circonstances de la mort de son père.
Le 16 juin 2023, sa fille ainée âgée de 69 ans -elle aussi mathématicienne- nous fait partager sur les ondes, dans l’émission Le Cours de l’histoire, sa passion pour l’histoire… et pas n’importe quelle histoire.
Et sur France Inter, l’émission Affaires sensibles du 18 septembre 2023 retrace sous forme de récit documentaire l’affaire Maurice Audin.
Nous reproduisons ici notre article paru pour la première fois le 8 septembre 2022, dans lequel sont également indiqués les lieux dédiés à leur mémoire près de chez nous.
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Rue de la Mare, la fresque dédiée à Josette et Maurice Audin
L’inauguration de la fresque Josette et Maurice Audin -il a été torturé et assassiné pendant la guerre d’Algérie- a eu lieu cet été rue de la Mare. La date choisie correspond très exactement celle du soixantième anniversaire des accords d’Évian : le 5 juillet 1962, l’Algérie devenait indépendante.
Leurs lieux de mémoire à Paris
En France, une quinzaine de villes le garde en mémoire en attribuant son nom à une rue, une place ou plus modestement une plaque dans un jardin. Il existe également une place Audin à Alger.
À Paris, cette fresque est le dernier hommage en date à la mémoire de ce jeune et brillant mathématicien, militant du parti communiste algérien et favorable à son indépendance. Il fait suite au cénotaphe situé au Père Lachaise et par ailleurs au nom d’une place dans le 5e arrondissement.
Pour la petite histoire locale, il faut savoir qu’à l’origine le nom de sa rue devait remplacer celui de la rue des Tourelles, suivant une première décision du Conseil de Paris votée en 2001. Sans doute la proximité volontairement choisie du siège de l’ex SDECE -future DGSE et surnommée « la Piscine »- de cette rue du 20e a-t-elle finalement du poser problème par la suite.
À noter que le 25 janvier 2021 dans un parc de Bagnolet, une plaque leur rendant hommage a été vandalisée, avec l’inscription « OAS ».
Fresque Josette et Maurice Audin-PG
La fresque au nom du couple
Il reste que l’œuvre du graphiste Orel Ruys inaugurée cet été se situe bien dans le 20e, au tout début de la rue de la Mare, tout près de l’ancienne gare de Ménilmontant. Cette partie de la rue est devenue une voie piétonne. Elle reste accessible au public mais protégée dans ses deux entrées qui la délimitent, avec une barrière métallique servant de filtrage individuel : une solution pour préserver la quiétude des habitants des immeubles voisins.
Pour mémoire, la rue de la Mare existe en tant que chemin depuis 1672. Elle a été nommée ainsi parce qu’à l’origine elle était située près du lieu d’une ancienne mare de Belleville. Face au numéro 9, le mur est devenu l’endroit retenu pour y peindre cette fresque au nom du couple Audin ainsi symboliquement réunis.
Josette est ainsi pleinement reconnue aux côtés de Maurice, elle qui a consacré toute sa vie à se battre pour le rétablissement et la transparence de la vérité des faits criminels subis par son mari : les tortures, l’assassinat puis la disparition de son corps par l’armée française en 1957.
La reconnaissance tardive de la République
Finalement ce crime commis en Algérie sera reconnu officiellement en 2018 par le président Emmanuel Macron. Il aura fallu parcourir un très long chemin sinueux à Josette Audin, avec l’aide et le soutien de son entourage, pour arriver à obtenir cette reconnaissance officielle, 61 ans après les faits.
Emmanuel Macron chez Josette Audin le 13 septembre 2018
Pour solenniser plus personnellement sa décision, le président de la République s’est rendu le 13 septembre 2018 à Bagnolet chez Josette Audin. Il a ainsi choisi de reconnaître les faits en sa présence et celle de ses invités, cités à nouveau par Le Monde daté du 2 septembre 2020 :
Entouré de la famille Audin, l’aînée, Michèle, et le fils, Pierre, de deux députés, Cédric Villani (LRM) et Sébastien Jumel (PCF), d’historiens, parmi lesquels Sylvie Thénault, Raphaëlle Branche et Benjamin Stora, de ceux qui, depuis tant d’années, œuvrent au sein de l’Association Maurice Audin.
Emmanuel Macron est là pour en finir avec un mensonge qui déshonore la République. « Une page s’ouvre aujourd’hui, l’ouverture de toutes les archives, le travail libéré des historiennes et des historiens. Cela va être une nouvelle ère pour nos mémoires et nos histoires avec l’Algérie », assure le président Macron.
La mémoire gravée dans le 20e
Josette Audin est morte le 2 février 2019, à l’âge de 87 ans, elle aura réussi de son vivant à gagner l’essentiel de son combat à la mémoire de son mari.
Et le 11 juin de la même année, un cénotaphe à la mémoire de Maurice Audin est inauguré au Père Lachaise, à la suite de la décision d’Anne Hidalgo maire de Paris.
Pierre Audin dévoile le monument dédié à son père Maurice Audin le 12 juin 2019
Trois mois plus tard, soit très exactement le 10 septembre 2019, un arrêté du Premier ministre permettra enfin d’accéder aux archives publiques relatives à Maurice Audin.
Et désormais aujourd’hui rue de la Mare, Josette et Maurice se trouvent à nouveau réunis par cette fresque.
Rappelons en passant que le jeune couple a eu une fille née à Alger en 1954, Michèle Audin, Elle aussi est devenue mathématicienne, habite boulevard Voltaire et se passionne plus particulièrement pour la Commune de 1871. Au point d’en devenir écrivaine avec notamment son livre sur « la semaine sanglante ».
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