Les Otages et l’îlot du Télégraphe
Visite animée par Jacques Benoist, prêtre et historien, membre de l’AHAV
Chaque année au mois de mai, nous avons l’occasion de nous rappeler les derniers combats de la Commune de Paris. Ils se sont terminés dans notre arrondissement et nous connaissons bien le Père Lachaise, le mur des Fédérés et sa plaque rappelant la semaine sanglante.
Mais nous connaissons beaucoup moins bien, rue Haxo, le massacre des Otages… et les importantes constructions immobilières qui ont suivi sur place et tout autour du lieu. Elles avaient en premier lieu une vocation religieuse et sociale, avant d’être transmises pour une grande partie en biens collectifs.
__________
Cette visite se situe dans le quadrilatère suivant : la rue Haxo, la rue du Borrégo, la rue du Télégraphe et la rue de Belleville. Un large héritage immobilier méconnu dans le 20e arrondissement, l’ensemble issu des années qui ont suivi la Commune de Paris, et inspiré en la mémoire du massacre des Otages.
Que reste-t-il du patrimoine lié à la Commune ? Bien sûr, l’église Notre-Dame des Otages au 85 rue Haxo, et -sûrement moins connu- son petit musée extérieur situé juste derrière elle et plus difficilement accessible.
Cette édification fait suite au drame qui s’est passé les tout derniers jours des combats de la Commune de Paris, très exactement le 26 mai 1871.
50 otages seront fusillés rue Haxo et parmi eux, 10 ecclésiastiques.

Pelle Starck Villa des Otages – PG
Un îlot à vocation religieuse et sociale
L’année qui suit le massacre des Otages et à la fin de la Commune, des jésuites et des religieuses deviendront les initiateurs d’importantes acquisitions des terrains sur les lieux et autour de ces lieux. Leurs bâtisses appartenaient à des particuliers sous le Second Empire.
Au début de la IIIe République, ces propriétés privées seront affectées en tant que biens à usage religieux et social.
De 1872 à 1950, ces biens fonciers sont devenus, à divers titres, à différents moments, et sous le couvert de diverses SCI (Sociétés Civiles Immobilières), la propriété de la Compagnie de Jésus et de trois congrégations religieuses féminines qui se sont succédé.
Les jésuites céderont également à l’Association Diocésaine de Paris (ADP) l’église, plusieurs bâtiments, un terrain et un parking.
L’importance des biens collectifs offerts aux institutions républicaines
Ces institutions avaient donc collecté des fonds pour fonder des œuvres religieuses et sociales.
Puis dans les années 1970, les religieuses ont dévolu leurs biens à la Croix-Rouge et à la ville de Paris.
Dans les années 1960, les jésuites en ont fait autant au profit de la ville de Paris. Ils en ont fait de même en cédant leur patrimoine à des sociétés qui se sont par la suite regroupées sous diverses bannières :
– « Antin résidence », pour la MJC et le FJT (foyer de jeunes travailleurs).
– « Villa des Hauts de Belleville », pour la barre du 47-49, rue du Borrégo.
– simple immeuble pour le 83 rue Haxo, avec parking, en copropriété particuliers et paroisse des Otages.
D’autres projets sont en cours dans cet îlot, l’aventure continue.

Samedi 17 mai à 14h30
15 personnes maxi
Date limite d’inscription : 6 mai
Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.