Le Pré-Saint-Gervais, ni Paris, ni Belleville, mais tout près

Balade animée par Marie-Ange Daguillon, présidente d’Histoire et Vies du 10e

 

Le 25 mai 1913, Jean Jaurès enflammait la butte du Chapeau-Rouge, alors sur le territoire du Pré-Saint-Gervais. 150 000 pacifistes étaient rassemblés, les manifestations pour la paix étant interdites à Paris.

Nous commencerons notre balade par le parc parisien ayant remplacé le terrain vague de la zone des fortifs, puis rejoindrons le Pré-Saint-Gervais d’aujourd’hui.

 

Jean Jaurès lors de la manifestation au Pré-Saint-Gervais contre la loi des trois ans (25 mai 1913). Photographie de Maurice-Louis Branger, reproduite dans L'Illustration.

Jean Jaurès au Pré-Saint-Gervais le 25 mai 1913

 

Avec 17 000 habitants pour 70 hectares, le Pré-Saint-Gervais, plus petite commune de Seine-Saint-Denis, a conservé son identité, pas seulement municipale, aux portes de Paris.

De la villa du Pré à la cité-jardin en passant par les friches industrielles, nous explorerons les traces des métamorphoses successives d’un hameau champêtre transformé en banlieue ouvrière, puis désindustrialisé et pour partie gentrifié.

Au fil de l’histoire, nous découvrirons de nombreux liens entre « Le Pré » et ses grands voisins.

 

Samedi 24 mai de 10h à 12h
20 personnes maxi
Date limite d’inscription : 17 mai


Bonne condition physique recommandée car il y a pas mal de dénivelé et escaliers.

Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.



Les Otages et l’îlot du Télégraphe

Visite animée par Jacques Benoist, prêtre et historien, membre de l’AHAV

 

Chaque année au mois de mai, nous avons l’occasion de nous rappeler les derniers combats de la Commune de Paris. Ils se sont terminés dans notre arrondissement et nous connaissons bien le Père Lachaise, le mur des Fédérés et sa plaque rappelant la semaine sanglante.

Mais nous connaissons beaucoup moins bien, rue Haxo, le massacre des Otages… et les importantes constructions immobilières qui ont suivi sur place et tout autour du lieu. Elles avaient en premier lieu une vocation religieuse et sociale, avant d’être transmises pour une grande partie en biens collectifs.

 

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Cette visite se situe dans le quadrilatère suivant : la rue Haxo, la rue du Borrégo, la rue du Télégraphe et la rue de Belleville. Un large héritage immobilier méconnu dans le 20e arrondissement, l’ensemble issu des années qui ont suivi la Commune de Paris, et inspiré en la mémoire du massacre des Otages.

Que reste-t-il du patrimoine lié à la Commune ? Bien sûr, l’église Notre-Dame des Otages au 85 rue Haxo, et -sûrement moins connu- son petit musée extérieur situé juste derrière elle et plus difficilement accessible.

Cette édification fait suite au drame qui s’est passé les tout derniers jours des combats de la Commune de Paris, très exactement le 26 mai 1871.
50 otages seront fusillés rue Haxo et parmi eux, 10 ecclésiastiques.

 

Photographie de la pelle Starck Villa des Otages Paris 20e arrondissement

Pelle Starck Villa des Otages – PG

 

Un îlot à vocation religieuse et sociale

L’année qui suit le massacre des Otages et à la fin de la Commune, des jésuites et des religieuses deviendront les initiateurs d’importantes acquisitions des terrains sur les lieux et autour de ces lieux. Leurs bâtisses appartenaient à des particuliers sous le Second Empire.

Au début de la IIIe République, ces propriétés privées seront affectées en tant que biens à usage religieux et social.

De 1872 à 1950, ces biens fonciers sont devenus, à divers titres, à différents moments, et sous le couvert de diverses SCI (Sociétés Civiles Immobilières), la propriété de la Compagnie de Jésus et de trois congrégations religieuses féminines qui se sont succédé.

Les jésuites céderont également à l’Association Diocésaine de Paris (ADP) l’église, plusieurs bâtiments, un terrain et un parking.

 

L’importance des biens collectifs offerts aux institutions républicaines

Ces institutions avaient donc collecté des fonds pour fonder des œuvres religieuses et sociales.

Puis dans les années 1970, les religieuses ont dévolu leurs biens à la Croix-Rouge et à la ville de Paris.

Dans les années 1960, les jésuites en ont fait autant au profit de la ville de Paris. Ils en ont fait de même en cédant leur patrimoine à des sociétés qui se sont par la suite regroupées sous diverses  bannières :
– « Antin résidence », pour la MJC et le FJT (foyer de jeunes travailleurs).
– « Villa des Hauts de Belleville », pour la barre du 47-49, rue du Borrégo.
– simple immeuble pour le 83 rue Haxo, avec parking, en copropriété particuliers et paroisse des Otages.

D’autres projets sont en cours dans cet îlot, l’aventure continue.

 

 

Samedi 17 mai à 14h30
15 personnes maxi
Date limite d’inscription : 6 mai

Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.




Alain Decaux raconté
Conférence animée par Thierry Halay

Historien et conteur hors pair, Alain Decaux aura passionné pendant des années des millions d’auditeurs, de téléspectateurs et de lecteurs.

Né à Lille en 1925, il s’oriente très tôt vers le journalisme et l’écriture, influencé par ses premières lectures et un grand-père instituteur. Il sera un pionnier de l’Histoire à la radio avec La Tribune de l’Histoire, puis à la télévision avec des émissions aux titres restés célèbres : La caméra explore le temps ou Alain Decaux raconte.

Cet homme-orchestre de l’Histoire est aussi le prolifique auteur d’une cinquantaine de livres et d’une vingtaine de scénarios de films et de spectacles, notamment pour Robert Hossein. Son talent d’écrivain et ses multiples ouvrages seront consacrés par son élection à l’Académie française en 1979.

Il a enfin été lui-même acteur de l’Histoire en étant ministre de la Francophonie de 1988 à 1991.

Il repose avec une partie de sa famille au cimetière du Père-Lachaise, non loin de personnages historiques qu’il a évoqués au cours de ses nombreux récits.

Couverture du livre Alain Decaux raconté par Thierry Halay aux éditions l'Harmattan

Thierry Halay est l’auteur d’articles et de livres historiques, cofondateur et président d’honneur de l’AHAV. À l’occasion de cette conférence, il signera son livre Alain Decaux raconté.

 

La conférence a lieu :

📅 Jeudi 15 mai 2025
🕡 À 18h30 précises
🪧 À la mairie du 20e arrondissement

   Entrée gratuite, nombre de places limité, uniquement sur inscription par mail à ahav.paris20@gmail.com

 

Affiche de la conférence du 15 mai 2025 de Thierry Halay "Alain Decaux raconté"

Dans le cadre de notre partenariat avec Histoire et Patrimoine du 12e, Jean-Marc Cholet, administrateur de l’association, nous propose cette visite guidée.

Découverte du faubourg Saint-Antoine… ou du travail du bois à la start-up

A l’origine de cette rue, un chemin traversait un hameau et des marécages où se trouvait l’abbaye Saint Antoine qui va donner son nom à cet axe. Axe devenu majeur dans les liaisons Est–Ouest. C’était le lien entre les châteaux royaux de Vincennes, Paris et Saint Germain en Laye.

C’est le chemin royal après les couronnements à Reims avant d’entrer dans Paris par la porte Saint Antoine. Cette rue de 1 800 m entre la place du Trône (Nation de nos jours) et la Bastille voit sa largeur varier entre 17 m et 30 m, un lieu idéal pour dresser des barricades…

Notre visite se concentrera sur un quadrilatère de 500 m de côté. Le clou de cette promenade réside dans la découverte d’une dizaine de cours et de passages. Ce sont des endroits où l’on peut imaginer le Paris artisanal et industrieux des siècles passés dans un calme absolu.

Plan de l'abbaye St Antoine

Plan de l’abbaye St Antoine

Ces temps calmes nous permettront d’aborder par séquences :

  • l’histoire de l’Abbaye aux Dames de Saint Antoine des Champs fondée au début du XIIIème siècle et disparue en 1795 ;
  • un écosystème avant l’heure constitué par la proximité de stocks de bois disponible sur le quai de la Rapée, une exemption royale pour les artisans de se dispenser de dépendre des corporations et de ce fait de pouvoir inventer de nouveaux meubles avec une variété d’essence (ex : les placages en ébène feront les ébénistes) ;
  • l’histoire du quartier ne se résume pas à la seule activité du meuble. Il faut ajouter le textile (toile, bas) les miroirs, le travail des métaux, le papier peint…
  • la visite de la cour du Bel-Air sera l’occasion d’évoquer la présence des Mousquetaires Noirs qui résidaient depuis 1699 dans une caserne située rue de Charenton. La caserne sera transformée à la fin du XVIIIème siècle en hospice pour les aveugles, les Quinze-Vingts…
  • le passé agité du quartier sera évoqué avec les révoltes du XVIIIème et XIXème siècle.

La promenade se terminera par une observation et une réflexion sur ce qui reste du domaine du meuble après six siècles d’activité.

Commode réalisée rue de Charenton

Commode réalisée par Pierre MIGEON IV (1696 – 1758) – L’atelier de cet ébéniste-marchand était situé rue de Charenton – Ce meuble est conservé au musée Louis VOULAND à Avignon

Jeudi 3 avril à 14h30
15 personnes maxi
Date limite d’inscription : 27 mars
 

Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.



Le Père Lachaise au féminin

Conférence animée par Camille Paix

Mère Lachaise en 100 portraits. Éditions Cambourakis

 

Si les allées du Père-Lachaise sont désormais une promenade parisienne incontournable, le cimetière du XXe arrondissement doit surtout sa popularité aux hommes célèbres qui y sont enterrés. Et pourtant, nombreuses sont les femmes, écrivaines, peintres, comédiennes, cinéastes, acrobates, mathématiciennes, résistantes ou encore militantes féministes, qui ont pour dernière demeure le cimetière parisien. Au Père-Lachaise, à côté des Molière, Oscar Wilde ou Jim Morrison, elles attirent peu les touristes.

Notre conférencière, Camille Paix, journaliste à Libération, s’est lancée sur leurs traces et compulse depuis plusieurs années les archives pour exhumer leur passé.

La conférence a lieu :

📅 Mercredi 19 mars 2025
🕡 À 18h30 précises
🪧 À la Mairie du 20e arrondissement, 6 place Gambetta, salle des mariages

     Entrée gratuite, nombre de places limité, uniquement sur inscription par mail à ahav.paris20@gmail.com

 

Père Lachaise au féminin conférence

Père Lachaise au féminin, affiche de la conférence

 

Le Père-Lachaise revient vers nous en actualité  à l’occasion des 120 ans de la loi de 1905. Un rappel  à propos de notre loi de séparation des églises et de l’État votée très précisément le 9 décembre 1905. Dès le début de cette année 2025, l’événement est déjà largement médiatisé et le sera tout au long de ces prochains mois.

Père-Lachaise : religion et laïcité au 19ème siècle

 

Il faut savoir qu’en France et dans chaque service public, une action sur la laïcité doit être organisée en ce jour anniversaire. 

Il en est ainsi depuis 2015 à l’Éducation nationale : chaque 9 décembre est l’occasion de mettre en place pour les élèves une action liée à la laïcité. Cette journée a été étendue à toute la Fonction publique depuis 2021.

Plus localement, nous avons la chance de disposer dans notre arrondissement de ce cimetière-musée pas comme les autres et entièrement géré  par la mairie de Paris.

Le Père-Lachaise et l’intégration des croyances

Alors, laïc notre cimetière ? En tout cas il s’agit bien du premier cimetière en tant que tel et qui ait jamais existé en France. Mais pas si simple tout au long du 19ème  siècle. En fait, le Père Lachaise a dû s’adapter et se développer suivant les décisions des différents régimes politiques qui se sont succédés.

L’intégration des croyances se déroule progressivement dès sa création en 1804. Elle se poursuit jusqu’au tout début du 20ème siècle.

Le Père-Lachaise - Tombes crématorium

Tombes du Père-Lachaise près du crématorium-PG

Les anciens enclos et les monuments -religieux et laïcs- au Père-Lachaise

L’intérêt de cette balade est bien évidemment de nous guider uniquement vers son approche historique, celle de l’évolution du cimetière à travers le temps. Pas de croyance, uniquement la connaissance des faits dans le passé.

Deux heures de balade à travers les enclos, les monuments et quelques tombes pour mieux comprendre l’aventure de notre cimetière… avant d’aboutir à celui que nous connaissons aujourd’hui.

Philippe Gluck, président de l’AHAV, propose cette visite guidée, gratuite sur inscription (cliquez ci-dessous) et réservée  aux adhérent-e-s.

Elle est limitée à 20 membres et le lieu de rendez-vous  sera envoyé en retour avec la confirmation de votre inscription.

samedi 29 mars 2025 à 10h précises

15 personnes maximum

(Date limite d’inscription : 22 mars)



De Ménilmontant à Ménilmuche

 

Des trois quartiers qui forment maintenant le 20e arrondissement de Paris, longtemps Ménilmontant n’a pas eu d’existence administrative, au contraire de Belleville et Charonne qui étaient déjà des villages sous l’Ancien Régime.

Et pourtant une identité manifeste s’est élaborée peu à peu lorsque surgit, au XIXème siècle, de la campagne vinicole qui bordait l’Est de Paris, un quartier populaire densément peuplé. L’esprit frondeur de ce monde interlope chanté par Maurice Chevalier imprègne encore maintenant les bars qui s’égrènent à Ménilmuche, depuis la rue Oberkampf tout le long de la rue de Ménilmontant.

 

Rue de Ménilmontant

La rue de Ménilmontant

 

Cette conférence, présentée par Marie-Madeleine Massé, conservatrice honoraire du Patrimoine, s’articule autour de deux approches :

  • un parcours historique montre comment cet espace champêtre décrit par Jean-Jacques Rousseau au 18ème siècle, s’est urbanisé autour des châteaux et « folies » dont le Pavillon Carré de Baudouin reste le témoignage.
  • une découverte géographique en remontant la rue de Ménilmontant pour pointer les manifestations d’une vitalité actuelle remarquable, notamment dans le domaine des arts plastiques et de la scène, ainsi que les vestiges de son passé champêtre.

 

Elle a lieu :

📅  Jeudi 6 février 2025
🕡  À 20h00 précises
🪧  Au Dorothy, café-atelier associatif   85 bis Rue de Ménilmontant, 75020 Paris – bus 96 – métro Ménilmontant ou Gambetta

  Entrée libre dans la limite des places disponibles

 

Le pavillon Carré de Baudouin

Pavillon Carré de Baudouin

 



Le bâti faubourien de Charonne 1820-1920


Bulletin n°83

 

Vers les années 1820, l’urbanisation des territoires de l’Est parisien démarre, avec l’arrivée massive d’entreprises et de manufactures s’installant sur des terres peu peuplées jusque-là.
Prolongement du faubourg Saint Antoine, Charonne écrit une histoire particulière dans le 20e arrondissement, avec un réseau de rues et de passages « en peigne » hérité des terres maraichères et des vignobles. Il donne lieu à un urbanisme marqué par une forte concentration de maisons dites faubouriennes, un patrimoine ouvrier et artisan construit tout au long du XIXème siècle.
Frédérique Gaudin, secrétaire générale de l’AHAV, et Delphine Lenicolais nous avaient présenté, lors d’une conférence le 24 octobre 2024 à la mairie du 20e, ce bâti faubourien indissociable de l’histoire de ce quartier et de ses habitants.

Tiroir de vidange des eaux usées dans l’escalier du 51 rue des Orteaux – Photo extraite du livre « Si le quartier Réunion m’était conté » du Dr Longueville

Retrouvez-le dans notre nouveau bulletin qui vient de paraître.

Les bulletins sont envoyés gratuitement sous format papier à nos adhérents au fur et à mesure de leur parution.
Vous pouvez commander en ligne ce bulletin et tous les bulletins déjà parus, sous format imprimé ou sous format pdf téléchargeable.




Conférence du 21 novembre annulée




La conférence du jeudi 21 novembre 2024 « Des perles à la scène… Charonne, berceau de la famille Topart » est annulée.

Elle sera reportée à une date ultérieure.

 



Des perles à la scène… Charonne, berceau de la famille Topart

 

 

Le comédien Jean Topart (1922-2012) a eu une belle et longue carrière tant au théâtre qu’au cinéma dans la seconde moitié du XXème siècle. Il a été une figure éminente du Théâtre national populaire et une vedette des feuilletons télévisés appréciée du grand public. 

Mais on sait moins qu’il était un enfant de Charonne -où il est né- et qu’il repose maintenant au cimetière du Père-Lachaise.

Ses attaches familiales avec ce quartier sont plus anciennes. Il descend en effet d’une famille de mulquiniers (artisan tisserand et marchand de toiles) artésiens qui montent à Paris à la Révolution, puis se font fabricants de perles artificielles, à Charonne, sous le Second Empire.

Après 1860, des industriels parisiens, à l’étroit dans la capitale, y découvrent des espaces accueillants et une main-d’œuvre abondante et y installent des industries innovantes.

Entête 1900 des frères Topart

Il compte parmi ses ancêtres directs deux acteurs importants de l’histoire municipale du 20e arrondissement, Hippolyte Topart (1825-1879) et Henri Chassin (1840-1918) qui ont été, tous deux, maires de notre arrondissement avant 1914.

Cette conférence, présentée par Christiane Demeulenaere-Douyère, vice-présidente de l’AHAV, nous invite à découvrir cette histoire familiale peu connue. Elle nous conduira dans un Charonne bien éloigné de sa réalité actuelle, à mi-chemin entre le village rural qu’il a longtemps été, puis le faubourg industriel qu’il est devenu dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Elle a lieu :

📅 Jeudi 21 novembre 2024
🕡 À 18h30 précises
🪧 À la Mairie du 20e arrondissement, 6 place Gambetta, salle du Conseil

  Entrée libre dans la limite des places disponibles