Affiche de la conférence du 18 avril 2024 sur le logement social dans le 20e



Les débuts du logement social dans le 20e

 

Paris comptait environ 270 000 logements sociaux au premier janvier 2023, ce qui représente 25% des résidences principales à Paris et 41% dans le 20e.
Ces chiffres très importants pourraient nous faire oublier que tout cela a commencé très petitement, au début du 20e siècle, principalement grâce à l’action de quelques philanthropes voulant lutter contre la misère de la population ouvrière au 19ème siècle.

Cette conférence a pour thème l’histoire des débuts du logement social à Paris, et principalement dans le 20e arrondissement.
Elle est présentée par Philippe Dubuc, vice-président de l’AHAV.

 

Elle a lieu :

📅 Jeudi 18 avril 2024
🕒 À 18h30 précises
📍 À la Mairie du 20e arrondissement, salle du Conseil

  Entrée libre dans la limite des places disponibles

1860... Paris annexe ses faubourgs, conférence

1860… Paris annexe ses faubourgs

L’exemple de Charonne et de Belleville

 

La conférence est présentée par Christiane Demeulenaere-Douyère, vice-présidente de l’AHAV

Elle a lieu :

📅 Jeudi 15 février 2024
🕒 À 18h30 précises
📍 À la Mairie du 20e arrondissement, salle du Conseil

  Entrée libre dans la limite des places disponibles

1860 représente un moment capital dans l’histoire de Paris : la ville, à l’étroit depuis la fin du XVIIIe siècle dans le corset de son Mur des Fermiers généraux, étend ses limites administratives et fiscales jusqu’à ses fortifications militaires édifiées vers 1840, et de ce fait elle absorbe l’intégralité des onze communes administrativement autonomes de sa proche banlieue et des portions plus ou moins étendues de treize autres communes. Par cette mesure, la superficie de Paris passe d’environ 3 300 hectares à 7 000 hectares et la ville gagne 600 000 habitants nouveaux, soit une augmentation de 55% de sa population. C’est l’acte de naissance officiel du Paris actuel et des 20 arrondissements que nous connaissons aujourd’hui.

La banlieue annexée à Paris est encore plutôt rurale et peu peuplée, à l’exception de Belleville qui compte alors 65 000 habitants – c’est la deuxième ville du département de la Seine juste après Paris. Cette mesure bouleverse la figure de la capitale et bien sûr la vie des Parisiens, anciens et nouveaux. On promet de faire de ce Paris agrandi une ville harmonieuse et confortable, dotée d’une voirie moderne, et riche. Après l’haussmannisation du centre de la capitale, spéculation, construction et industrialisation vont s’emparer de ces nouveaux territoires parisiens.

Le 20e arrondissement, qui a été créé sur les anciennes communes de Charonne et de Belleville (en partie), va subir le sort commun, à cette différence toutefois que le territoire de Belleville est partagé entre deux arrondissements, les 19e et 20e. Belleville est la seule commune annexée à connaître ce sort.

C’est du côté des habitants de l’Est parisien que nous allons analyser cette grande mutation de 1860 et rendre compte de leurs réactions qui ont été, au fil du temps, de trois ordres : d’abord inquiétudes, ensuite espérances, puis insatisfactions.

 

Extension des limites de Paris - 1859 - Estampe par les Frères Avril. Paris, musée Carnavalet.

Extrait de la carte du département de la Seine indiquant les modifications territoriales nécessitées par l’extension des limites de Paris – 1859 – Musée Carnavalet.

Décor en mosaïque d'Orphée sur le mur du kiosque du square Sarah Bernhardt


Réouverture du square Sarah Bernhardt

 

Les travaux de réaménagement du square Sarah Bernhardt se terminent le mercredi 27 décembre.

Une 1ère phase de travaux s’est déroulée de décembre 2022 à avril 2023 :
🌿 rénovation des massifs d’arbustes
🌿 création d’une nouvelle aire de jeux de 240 m2
🌿 installation de décorations florales autour de l’obélisque

Une 2ème phase de travaux a eu lieu entre septembre et décembre 2023 :
෴ extension et renouvellement des pelouses
෴ rétrécissement des allées au profit de la végétalisation


Sur les grilles du square, une exposition « La résistance des femmes à la dictature militaire au Chili (1973-1990) » est visible jusqu’à fin décembre. Elle est proposée dans le cadre de la commémoration du 50ème anniversaire du coup d’État qui a renversé, le 11 septembre 1973, le gouvernement de Salvador Allende au Chili, laissant place à la dictature militaire de Pinochet.
Exposition "La résistance des femmes à la dictature militaire au Chili (1973-1990)" au square Sarah Bernhardt

Exposition de la Ville de Paris sur les grilles du square Sarah Bernhardt – PG

Nous reproduisons ci-dessous notre article paru pour la première fois le 1er août 2023.

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Le square Sarah Bernhardt sur une usine à gaz

 

La « Divine » Sarah Bernhardt, actrice tout autant qu’artiste, première « star » internationale, fait l’objet d’une exposition au Petit Palais jusqu’au 27 août 2023, à l’occasion du centenaire de sa mort.

Un square porte son nom dans notre 20e arrondissement, près du cours de Vincennes.

Ce square accueille près de 200 arbres réunissant 50 espèces différentes, des sophoras du Japon, des ginkgo biloba, des peupliers noirs, des tilleuls, mais aussi des arbustes : noisetiers, forsythias, cornouillers, oliviers, lauriers et photinias.

Des bâtiments en béton rosé dans le square Sarah Bernhardt

 

Le square Sarah Bernhardt - photographie du kiosque à musique

Le square Sarah Bernhardt – le kiosque à musique derrière les arbres – VV

Les différents bâtiments, typiques des années 30, sont construits en béton rosé et présentent d’élégantes lignes courbes.

Le kiosque à musique est orné de décors en mosaïque représentant Orphée sur le mur et des instruments de musique sur le sol.

Dans l’angle nord-est du parc se dresse un grand abri dont le sol est revêtu d’une mosaïque représentant des animaux des différents continents.

Une fontaine de 33 m de diamètre devait constituer la pièce centrale du square, mais sa structure présente des altérations peu de temps après sa mise en service. Elle est rapidement mise hors d’eau, c’est aujourd’hui une aire de jeux pour enfants.

Au sud-est s’élève un obélisque dont l’origine semble mystérieuse : il existait déjà sur les photographies de l’inauguration du square en 1936. La délibération du Conseil Municipal de Paris du 12 juillet 1934 qui décrit les espaces verts projetés spécifie la fontaine, le kiosque à musique et l’abri de l’angle, mais il n’est fait aucune mention d’un obélisque ou d’une pyramide.

Les seules indications fournies actuellement par la Ville de Paris sont les suivantes : « L’obélisque n’est pas sans rappeler celui du square René-Le Gall (13e). Il est typique des années 30». Le square René-Le-Gall a été créé un peu plus tardivement et son obélisque n’est pas en béton mais en pierres meulières, il était même hérissé de petites touffes d’herbes lors de l’inauguration du square Le Gall en 1938. Le mystère reste donc entier….

Le square Sarah Bernhardt - photographie de l'obélisque

Le square Sarah Bernhardt – l’obélisque – VV

 

Sous le square, l’usine à gaz

Le square Sarah Bernhardt et son voisin le square Réjane ont été aménagés sur un terrain moins verdoyant, où était implantée l’usine à gaz de Saint-Mandé : jusqu’à l’annexion de 1860, la toute petite partie de l’actuel 20e arrondissement située au sud de la rue de Lagny appartenait à la commune de Saint-Mandé.

En 1855, la Compagnie Parisienne du Gaz décide de construire de nouvelles usines à gaz sur des sites à l’extérieur de l’enceinte des fermiers généraux. Elle cherche à limiter les nuisances de cette industrie polluante sur les riverains en s’installant dans des quartiers peu urbanisés.

Ainsi, l’usine de Saint-Mandé s’établit le long du cours de Vincennes. Mais l’expansion foncière rattrape rapidement ces implantations.

Pour faire face à une demande croissante, les installations de l’usine à gaz s’étendent sur des terrains adjacents : les deux derniers gazomètres sont construits en 1885.

Emplacement de l'usine à gaz de Saint-Mandé

Emplacement de l’usine à gaz – Fonds de carte OpenStreetMap

Les conditions de travail des ouvriers gaziers sont extrêmement rudes, les accidents sont nombreux, les brûlures causées par les cokes et goudrons sont les principales causes d’accidents du travail.

En 1907, la Société du Gaz de Paris, qui a repris les installations, cherche à améliorer sa rentabilité en fermant progressivement les plus anciennes usines dont fait partie l’usine de Saint-Mandé.

Mais la baisse de production due à la cessation d’activité de ces anciennes installations doit être contrebalancée par l’agrandissement et la modernisation des usines plus récentes. En effet, malgré la concurrence de l’électricité, la consommation de gaz continue à croître à Paris avec le développement de ses utilisations pour le chauffage et la cuisine.

Le renouvellement des installations est ralenti par la 1ère guerre mondiale et ce n’est qu’après l’hiver 1930-1931 que l’usine à gaz de Saint-Mandé peut cesser de fonctionner.

L'usine à gaz peinte par André Lhote en 1937

L’usine à gaz – André Lhote – 1937
© Musée d’art et d’histoire Paul Eluard de Saint Denis

 

Un nouveau quartier sous le signe du théâtre

Les terrains libérés par la destruction de l’usine à gaz sont rapidement occupés par des logements HBM (Habitations à Bon Marché) et des immeubles ILM (Immeubles à Loyers Modérés)

En 1935, l’église Saint-Gabriel est bénie par le cardinal Verdier.

En 1936, les squares Réjane et Sarah-Bernhardt sont inaugurés.

En 1937, s’ouvre le premier lycée de Jeunes Filles de l’Est de Paris, le Lycée de Jeunes Filles du Cours de Vincennes, qui va prendre en 1946 le nom de l’aviatrice Hélène Boucher ; son annexe des Maraichers deviendra en 1961 le lycée Maurice Ravel.

En 1939 c’est le terrain de sport Lagny qui est aménagé.

La plupart des nouvelles voies crées en 1934 et 1935 porteront le nom de personnalités théâtrales :

Beaucoup plus tard, en 2022, une allée à l’intérieur du square Sarah Bernhardt prendra le nom de Louise Abbéma, peintre et graveuse française, amie de Sarah Bernhardt.

Le square Réjane a une superficie de 3 650 m2, tandis que celui de Sarah Bernhardt s’étend sur 12 400 m2, ce qui en dit long sur les popularités respectives de ces deux actrices parisiennes qui ont pourtant eu des carrières internationales comparables.

Discours de M. Villey, préfet de la Seine à l'inauguration du square Sarah Bernhardt

Inauguration du square : Achille Villey, préfet de la Seine, prononçant son discours
Le Petit Journal – 10 mai 1936 – © Gallica BnF

Maurice Levillain, conseiller municipal du quartier, déclare lors de l’inauguration des squares Sarah-Bernhardt et Réjane que ce quartier de Charonne est devenu :

par l’effet des réminiscences musicales, théâtrales, littéraires, que font naître les noms donnés à ses voies nouvelles, un de ces lieux dont on peut dire que l’esprit y souffle.

Ainsi, la présence de vastes terrains occupés par des usines à gaz, l’une des industries les plus insalubres qu’ait connu Paris, a été gommée des mémoires. En donnant des noms de célébrités théâtrales aux nouvelles voies du quartier, on a réussi à oublier la noirceur de son passé gazier.

Tombe d'Idir au Père Lachaise

 

Cet article inaugure une série en trois parties, toutes consacrées à l’histoire des kabyles dans le 20e. Vous pouvez y accéder directement  en cliquant directement sur les titres suivants ; Les kabyles en 1871, une histoire «Commune»  et L’arrivée des kabyles au XXème siècle.

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Idir et les kabyles dans le 20e

En hommage au chanteur Idir, le Conseil d’arrondissement du 20e a suivi le vœu du groupe « Paris en Commun ». Il a voté le 29 novembre dernier la dénomination de « square Idir » à la partie centrale de la place de Ménilmontant. Idir habitait Ménilmontant, il nous a quittés en 2020 et a été inhumé au Père-Lachaise.

 

À la mémoire de Idir

Idir, un hommage en forme de pochoir-ACB

Idir, de la Kabylie à Ménilmontant

Idir, ⵃⴰⵎⵉⴷ ⵛⴻⵔⵢⴰⵜ, en tifinagh, alphabet de la langue tamazight, est une légende de la chanson kabyle. Il nait en 1949 dans un village du Djurdjura, à 35 km de Tizi-Ouzou, capitale de la Grande-Kabylie.

Puis il vient en 1975 à Paris, et fait de Ménilmontant et de la rue des Maronites son « quartier général ». On pouvait l’y croiser presque tous les jours « Au Petit balcon » ou à « La Pétanque », des cafés du quartier. Il venait régulièrement rencontrer la communauté Kabyle, à l’ACB (Association de Culture Berbère).

Dans son dernier album, il laisse un message de ce que peut être l’ouverture dans un monde où tout semble être déterminé par le désir du repli, un message de laïcité et de citoyenneté.

Le 20e arrondissement compte une large population venue de Kabylie depuis déjà bien longtemps. Essayons d’en savoir plus.

La vie des kabyles dans le 20e

28 associations Kabyles à Paris sont notées sur le site Gralon, dont on voit ici la répartition et une concentration réelle sur et autour des 19e et 20e arrondissements de Paris.

Plan de Paris avec la localisation des 28 associations kabyles

Associations kabyles à Paris – Gralon

Depuis 1979, l’ACB (Association de Culture Berbère) est la pionnière des associations berbères à vocation socioculturelle.

L’ACB c’est déjà et un peu l’histoire de Ménilmontant, celle qui s’ouvre, peut-être, du côté du 45 boulevard de Ménilmontant avec la fraternité d’Eugène et d’Aziz. Il s’agit de l’ex-communard et le ci-devant insurgé kabyle de 1871. L’histoire se poursuit au Père Lachaise, là où repose le chanteur Idir et où se perpétue, pour l’éternité, son message de Kabyle inscrit dans l’universalité. Voilà du moins quelques-unes des figures tutélaires de cette association du 20e arrondissement.

L’originalité de cette association réside dans son action pour le rayonnement de la culture berbère. Elle propose également un accompagnement juridique, social et administratif.

L’ACB-Paris est agréée Jeunesse et Éducation populaire et, depuis 2017, elle est reconnue par la CAF comme Espace de Vie Sociale ou EVS. Elle a pour engagement la liberté de conscience, le respect du principe de non-discrimination, l’égalité femmes-hommes ou encore le souci des plus jeunes : elle met en place les outils pour pouvoir vivre et partager ses appartenances – et ressources – plurielles. 

Quelques autres associations locales

Citons parmi d’autres :

  • L’AKRED, Association des Kabyles des deux Rives Pour L’entraide Et le Développement,
  • Agir pour la Kabylie,
  • L’Association Matoub Lounès, qui transmet l’art de Matoub Lounès et promeut la culture berbère en France,
  • Kabylie équitable, association engagée dans le commerce équitable, productrice d’émissions de radio et de télévision.

Les cafetiers et la licence IV

Quant aux lieux de convivialité, les « bistrots » en particulier, remontons à la fin des années 50. A l’époque, les bougnats – nom donné aux Auvergnats montés à Paris – sont cafetiers et règnent sur un empire constitué d’hôtels, de restaurants et de bars de la capitale. Peu à peu, ils cèdent certaines affaires de l’est parisien aux Kabyles. L’indépendance de l’Algérie n’arrête en rien le processus. Avant 1962 et les accords d’Évian, seules les personnes de nationalité française pouvaient disposer de la licence IV, permettant de vendre de l’alcool à consommer sur place.

Licence IV, loide 1941

Licence IV, une législation datant de 1941-CHR

Pour éviter la perte de leur licence aux cafetiers déjà installés à Paris, des négociations amènent à ce que les ressortissants algériens soient exemptés de la condition de nationalité. C’est ainsi que les Kabyles commencent à acheter de plus en plus de cafés aux Auvergnats.

Pour la première génération d’hommes venus travailler à Paris, les cafés tenus par les Kabyles étaient des lieux de vie pour ces immigrés qui se retrouvaient isolés. Les ouvriers se retrouvaient dans ces bistrots après le travail, ou même ils habitaient dans l’hôtel au-dessus, ils pouvaient profiter du téléphone pour appeler les leurs en Algérie, ils y recevaient leur courrier, ils pouvaient bénéficier du soutien de personnes lettrées, sorte d’écrivain public, pour écrire à leur famille. Les arrière-salles servaient aussi à accueillir les « djeema », ces assemblées hebdomadaires qui les aidaient à supporter l’exil.

Chanter dans les cafés

Il ne faut pas oublier les chanteurs berbères et particulièrement kabyles qui viennent dans ces cafés pour resserrer le lien de ces immigrés avec leur terre natale, et conserver la culture kabyle. Cette production de la diaspora berbère ou amazighe est ainsi ancrée dans la langue vernaculaire des chanteurs, le tamazight ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ. Les auteurs utilisent et promeuvent la variation linguistique spécifique à leur région d’origine.

Si la critique sociale et la douleur de l’exil sont toujours présentes, notamment dans la production de la première génération des immigrés représentée par Slimane Azem, un grand nombre des chansons peuvent être qualifiées de « chansons de protestation ».

Chanter en kabyle contribue pour les musiciens kabyles au maintien de leur langue et participe à la résistance à l’arabisation imposée au Maghreb[1]. En France, les chanteurs de la diaspora kabyle sont nombreux : Slimane Azem, Idir, Lounis Aït Menguellet, Lounès Matoub, Ferhat Mehenni, Karima, Malika Domrane, le groupe Djurdjura et bien d’autres.  

Parmi les plus anciens cafés :

  • Le Berbère Café devenu Le Berbère Rock Café, au coin du passage Dagorno
  • Ighouraf, à l’angle des rues des Vignoles et Buzenval
  • La Cantine des Hommes libres, rue des Maronites
La Cantine des hommes libres - 6 rue des Maronites

La Cantine des hommes libres-extrait de Ménil’info

Cette première génération fait tourner de modestes affaires, alors que la génération suivante, qui a repris la main dans les années 1990-2000, développe des affaires beaucoup plus prospères, face à la gentrification du quartier. Dans le 20e, ces restaurants, bars et autres cafés tenus par des familles kabyles sont pléthore[2].

Elle reprend peu à peu des lieux mythiques en conservant leur âme historique, comme par exemple les Folies, anciennement les Folies-Belleville.

Ou bien, elle rénove les cafés de quartier pour en faire des lieux fréquentés par la nouvelle population du 20e arrondissement :

  • les Ours,
  • les Rigoles,
  • Mr Culbuto,
  • Les nouveaux sauvages,

… et bien d’autres !

Combien d’histoires cachées de ce Paris kabyle existent encore dans nos quartiers ? À suivre, dans nos deux prochains articles, en 1871 puis au XXème siècle.

 

Pour les membres de l’AHAV, un article long est disponible dans l’espace adhérent : Les Kabyles du XXe
(Merci de vous identifier dans Mon espace adhérent / Connexion avant de cliquer sur le lien pour y accéder)


[1] Voir La chanson kabyle en immigration : une rétrospective, Mehenna Mahfoufi, dans « Hommes & Migrations » 1994 n° 1179 pp. 32-39

[2] Lire : Une communauté aussi bien enracinée que mal connue, Avec les Kabyles de Ménilmontant, par Arezki Metref

Père Lachaise, conférence par Benoît Gallot

Réfection des marches menant au mur des Fédérés, septembre 2023-PG

Le Père Lachaise, patrimoine vivant

Cette conférence a lieu le

 

📅 Jeudi 19 octobre 2023
🕒 à 18h30 précises
📍 à la Mairie du 20e

 

Le Père Lachaise tient une place originale dans le 20e en tant que cimetière le plus

visité au monde. Un “musée à ciel ouvert” également bien vivant. Sa faune et sa flore,

l’activité humaine de ce service public méritent d’être mieux connues.

Le Père Lachaise, comment ça marche ?

 

Par Benoît GALLOT, conservateur du lieu et auteur de “la vie secrète d’un cimetière”

Livre sur le Père Lachaise

La vie secrète d’un cimetière, par Benoit Gallot-Les Arènes

Pavillon de l’Ermitage, lieu à restaurer

Pavillon de l’Ermitage, du sauvetage aux projets

Entretien avec Claire Goffaux-Espejo

 

Les 16 et 17 septembre 2023, ont lieu les Journées européennes du patrimoine, et cette année pour le 20e, le Pavillon de l’Ermitage est en pleine actualité. Claire Goffaux-Espejo nous en parle.

 

Claire Goffaux-Espejo, vous êtes déléguée auprès du maire du 20e en charge du tourisme et du patrimoine. Vos deux missions sont liées mais plus précisément de quelle manière ?

Nous travaillons actuellement à faire connaître différemment nos quartiers, le Père Lachaise et certains autres points du 20e, comme le Pavillon Carré de Baudouin… et ce fameux Pavillon de l’Ermitage que l’on cherche à restaurer, l’unique pavillon de l’époque Régence de Paris.

En ce qui concerne mes délégations, le regroupement du patrimoine et du tourisme dans une même délégation est une nouveauté bienvenue, à l’initiative du maire.

Claire GOFFAUX déléguée au patrimoine

Claire GOFFAUX dans son bureau en août 2023-PG

Le 20e dispose d’un patrimoine modeste si on le compare aux arrondissements du centre de Paris. Pas facile de le valoriser pour faire venir les touristes ?

C’est vrai au niveau du bâti par exemple. Mais de notre côté, nous avons une offre différente à proposer et ma tâche c’est de valoriser notre originalité, à l’intérieur de cette jonction de plusieurs anciens villages. Deux exemples à propos de nos lieux : nous savons proposer une autre approche du Père Lachaise à travers sa biodiversité et nous disposons de l’une des plus belles vues de Paris au niveau du belvédère du parc de Belleville.

À nous ensuite de le faire savoir, en proposant en plus des circuits touristiques. C’est le cas tout récemment avec « Le temps des cerises », un choix de plusieurs parcours autour de la Commune de 1871, rassemblés sous forme d’un bulletin tout récent et disponible notamment à l’accueil de la Mairie.

À propos de notre patrimoine local, quelles missions vous ont été plus spécialement confiées ?

Tout d’abord et dès mon arrivée, notre maire m’a demandé de m’occuper de la restauration du pavillon de l’Ermitage et de l’utiliser dans le cadre d’un projet d’activités.

Et puis d’une manière générale, j’ai pour mission de développer le tourisme en donnant une image différente du 20e. Il s’agit dans notre patrimoine, non seulement du bâti mais aussi de ceux  qui l’ont construit à travers l’histoire. Les hommes mais aussi les femmes (d’où le titre : Journées du matrimoine et du patrimoine dans le 20e) dont l’importance a souvent été oubliée dans le passé. D’ailleurs actuellement, des projets de balades sont à l’étude dans tous les arrondissements pour raconter l’histoire de Paris à travers les femmes.

Vous intervenez actuellement pour préserver le pavillon de l’Ermitage. Quelle est l’importance à vos yeux de ce pavillon dans l’arrondissement ?

Franchement j’en suis devenue amoureuse, au point d’y vouer une véritable passion. Il faut dire que ce pavillon dispose de plusieurs atouts dans sa manche : il s’agit bien sûr de l’histoire du 20e, ce qui reste du château de Bagnolet, mais il fait aussi partie de l’histoire de France à travers ce dernier bâtiment Régence de Paris. Tous ceux qui viennent le voir sont charmés, il est unique en son genre et bien situé dans le parc public particulièrement fréquenté. Et à l’intérieur, nous pouvons y admirer plusieurs anciennes peintures murales.

Votez pour sauver le pavillon de l'Ermitage

Flyer pour le vote participatif en faveur du Pavillon de l’Ermitage

Quelles sont les étapes à franchir pour la réussite de votre mission au pavillon de l’Ermitage, et où en sommes-nous actuellement ?

En premier lieu, il faut savoir que pour l’instant ce pavillon appartient au Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP). Cela dit, même si aujourd’hui elle n’en est pas légalement propriétaire, la mairie peut déjà intervenir – à l’initiative de l’Hôtel de Ville – pour faire effectuer des premiers travaux de sauvegarde. Le pavillon est actuellement fermé et n’est pas sécurisé pour le faire visiter.

Au niveau financement, on attend le résultat du budget participatif. Nous espérons un vote positif en nombre : son résultat est particulièrement important dans la validation de ce projet, non seulement par l’apport financier qu’il propose bien sûr mais surtout à travers le nombre de votants, l’importance de l’attachement exprimé par les habitants.

En attendant, une première somme a été mise à notre disposition, et l’architecte de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville est venu plusieurs fois contrôler l’évolution de son «état de santé». Le pavillon continue de se dégrader lentement et nous avons pu en faire lister le coût des travaux, estimé actuellement à deux millions d’euros.

Parallèlement, nous arrivons à la fin d’une longue négociation avec le CASVP pour pouvoir acquérir le Pavillon au nom des habitants du 20e. Avec l’Hôtel de Ville comme troisième interlocuteur.

Dans quel délai pensez-vous finaliser votre action ?

Une fois la négociation de transfert de propriété terminée et le résultat du vote participatif, si tout va bien donc, les travaux pourront commencer dans un an. Mais sans attendre, nous avons déjà préparé la suite, un projet où les enfants pourront entrer avec des propositions qui répondent à leurs curiosités, et où tout sera gratuit.

Ils pourront venir depuis le parc et choisir de voir une expo, un reportage… Nous mettrons à disposition ce que l’on appelle les « micro-folies », une réalisation conçue et supervisée par La Villette à partir des choix de la mairie.

Le catalogue de La Villette est riche de 3000 propositions et notre responsable du pavillon Carré de Baudouin s’est déjà chargé des acquisitions. Pour l’instant, nos « micro-folies » sont itinérantes, et prêtées actuellement au centre Louis Lumière.

Concrètement, chacun pourra choisir son sujet, consultable à l’aide de projections vidéo, de tablettes et de casques de réalité virtuelle.

Ajoutons dans nos projets, une buvette mobile, un atelier d’artistes au premier étage. En résumé, un lieu dédié à l’art, la culture et le divertissement. Un lieu interactif et familial.

Y a-t-il d’autres actions liées au patrimoine, engagées dans nos quartiers ?

Un comité de réflexion travaille actuellement sur la signalétique du Père Lachaise qui va être entièrement refaite, en accord avec le conservateur et validée par l’Hôtel de Ville.

Nous travaillons aussi sur d’autres circuits thématiques, des balades spécifiques sur le patrimoine du 20e. Elles seront ensuite consultables sur le site de la Mairie.

Enfin, une carte interactive est en cours de réalisation. Vous êtes dans la rue, vous pourrez cliquer sur un lien et découvrir tout ce qui existe aux alentours, qu’il s’agisse de commerces, ou de lieux remarquables.

Pavillon de l'Ermitage rue de Bagnolet

Chef d’œuvre en péril : le pavillon de l’Ermitage

 

La conférence est présentée par Christiane Demeulenaere-Douyère, vice-présidente de l’AHAV

Elle a lieu

📅 Dimanche 17 septembre
🕒 À 15h
📍  Au Mama Shelter Paris East, 109 rue de Bagnolet

Au coin de la rue de Bagnolet et de celle des Balkans, se dresse encore une jolie grille de style Régence. Elle cache le Pavillon de l’Ermitage qui est un rare témoignage architectural du passé aristocratique de l’ancien village de Charonne qui a survécu au passage du temps.

Aujourd’hui, le Pavillon de l’Ermitage fait triste figure. Il est fermé depuis longtemps au public et son état matériel se dégrade de jour en jour… Il est grand temps de songer à lui rendre sa splendeur d’antan.

Mais avant de parler d’un avenir que nous espérons tous radieux et prochain, nous retracerons l’histoire de ce lieu, de ses heures de gloire du parc du château de Bagnolet aux années plus grises du vieil hospice Alquier-Debrousse.

Pavillon de l'Ermitage près de l'entrée de l'Hospice

Hospice DEBROUSSE, l’entrée rue de Bagnolet vers 1900

Budget participatif 2023

La rénovation du Pavillon de l’Ermitage est inscrite, à l’initiative de notre association (AHAV), parmi les demandes présentées au Budget participatif 2023 de la Ville de Paris. Nous vous remercions de nous aider par vos votes à soutenir ce projet 

 

Votez pour sauver le Pavillon de l'Ermitage !

Flyer soutenant le vote participatif en faveur du Pavillon de l’Ermitage

… Et consulter le lien suivant pour savoir comment voter pour les idées du budget participatif.

Décor en mosaïque d'Orphée sur le mur du kiosque du square Sarah Bernhardt

La « Divine » Sarah Bernhardt, actrice tout autant qu’artiste, première « star » internationale, fait l’objet d’une exposition au Petit Palais jusqu’au 27 août 2023, à l’occasion du centenaire de sa mort.

Un square porte son nom dans notre 20e arrondissement, près du cours de Vincennes.

Ce square accueille près de 200 arbres réunissant 50 espèces différentes, des sophoras du Japon, des ginkgo biloba, des peupliers noirs, des tilleuls, mais aussi des arbustes : noisetiers, forsythias, cornouillers, oliviers, lauriers et photinias.

Des bâtiments en béton rosé dans le square Sarah Bernhardt

 

Le square Sarah Bernhardt - photographie du kiosque à musique

Le square Sarah Bernhardt – le kiosque à musique derrière les arbres – VV

Les différents bâtiments, typiques des années 30, sont construits en béton rosé et présentent d’élégantes lignes courbes.

Le kiosque à musique est orné de décors en mosaïque représentant Orphée sur le mur et des instruments de musique sur le sol.

Dans l’angle nord-est du parc se dresse un grand abri dont le sol est revêtu d’une mosaïque représentant des animaux des différents continents.

Une fontaine de 33 m de diamètre devait constituer la pièce centrale du square, mais sa structure présente des altérations peu de temps après sa mise en service. Elle est rapidement mise hors d’eau, c’est aujourd’hui une aire de jeux pour enfants.

Au sud-est s’élève un obélisque dont l’origine semble mystérieuse : il existait déjà sur les photographies de l’inauguration du square en 1936. La délibération du Conseil Municipal de Paris du 12 juillet 1934 qui décrit les espaces verts projetés spécifie la fontaine, le kiosque à musique et l’abri de l’angle, mais il n’est fait aucune mention d’un obélisque ou d’une pyramide.

Les seules indications fournies actuellement par la Ville de Paris sont les suivantes : « L’obélisque n’est pas sans rappeler celui du square René-Le Gall (13e). Il est typique des années 30». Le square René-Le-Gall a été créé un peu plus tardivement et son obélisque n’est pas en béton mais en pierres meulières, il était même hérissé de petites touffes d’herbes lors de l’inauguration du square Le Gall en 1938. Le mystère reste donc entier….

Le square Sarah Bernhardt - photographie de l'obélisque

Le square Sarah Bernhardt – l’obélisque – VV

 

Sous le square, l’usine à gaz

Le square Sarah Bernhardt et son voisin le square Réjane ont été aménagés sur un terrain moins verdoyant, où était implantée l’usine à gaz de Saint-Mandé : jusqu’à l’annexion de 1860, la toute petite partie de l’actuel 20e arrondissement située au sud de la rue de Lagny appartenait à la commune de Saint-Mandé.

En 1855, la Compagnie Parisienne du Gaz décide de construire de nouvelles usines à gaz sur des sites à l’extérieur de l’enceinte des fermiers généraux. Elle cherche à limiter les nuisances de cette industrie polluante sur les riverains en s’installant dans des quartiers peu urbanisés.

Ainsi, l’usine de Saint-Mandé s’établit le long du cours de Vincennes. Mais l’expansion foncière rattrape rapidement ces implantations.

Pour faire face à une demande croissante, les installations de l’usine à gaz s’étendent sur des terrains adjacents : les deux derniers gazomètres sont construits en 1885.

Emplacement de l'usine à gaz de Saint-Mandé

Emplacement de l’usine à gaz – Fonds de carte OpenStreetMap

Les conditions de travail des ouvriers gaziers sont extrêmement rudes, les accidents sont nombreux, les brûlures causées par les cokes et goudrons sont les principales causes d’accidents du travail.

En 1907, la Société du Gaz de Paris, qui a repris les installations, cherche à améliorer sa rentabilité en fermant progressivement les plus anciennes usines dont fait partie l’usine de Saint-Mandé.

Mais la baisse de production due à la cessation d’activité de ces anciennes installations doit être contrebalancée par l’agrandissement et la modernisation des usines plus récentes. En effet, malgré la concurrence de l’électricité, la consommation de gaz continue à croître à Paris avec le développement de ses utilisations pour le chauffage et la cuisine.

Le renouvellement des installations est ralenti par la 1ère guerre mondiale et ce n’est qu’après l’hiver 1930-1931 que l’usine à gaz de Saint-Mandé peut cesser de fonctionner.

L'usine à gaz peinte par André Lhote en 1937

L’usine à gaz – André Lhote – 1937
© Musée d’art et d’histoire Paul Eluard de Saint Denis

 

Un nouveau quartier sous le signe du théâtre

Les terrains libérés par la destruction de l’usine à gaz sont rapidement occupés par des logements HBM (Habitations à Bon Marché) et des immeubles ILM (Immeubles à Loyers Modérés)

En 1935, l’église Saint-Gabriel est bénie par le cardinal Verdier.

En 1936, les squares Réjane et Sarah-Bernhardt sont inaugurés.

En 1937, s’ouvre le premier lycée de Jeunes Filles de l’Est de Paris, le Lycée de Jeunes Filles du Cours de Vincennes, qui va prendre en 1946 le nom de l’aviatrice Hélène Boucher ; son annexe des Maraichers deviendra en 1961 le lycée Maurice Ravel.

En 1939 c’est le terrain de sport Lagny qui est aménagé.

La plupart des nouvelles voies crées en 1934 et 1935 porteront le nom de personnalités théâtrales :

Beaucoup plus tard, en 2022, une allée à l’intérieur du square Sarah Bernhardt prendra le nom de Louise Abbéma, peintre et graveuse française, amie de Sarah Bernhardt.

Le square Réjane a une superficie de 3 650 m2, tandis que celui de Sarah Bernhardt s’étend sur 12 400 m2, ce qui en dit long sur les popularités respectives de ces deux actrices parisiennes qui ont pourtant eu des carrières internationales comparables.

Discours de M. Villey, préfet de la Seine à l'inauguration du square Sarah Bernhardt

Inauguration du square : Achille Villey, préfet de la Seine, prononçant son discours
Le Petit Journal – 10 mai 1936 – © Gallica BnF

Maurice Levillain, conseiller municipal du quartier, déclare lors de l’inauguration des squares Sarah-Bernhardt et Réjane que ce quartier de Charonne est devenu :

par l’effet des réminiscences musicales, théâtrales, littéraires, que font naître les noms donnés à ses voies nouvelles, un de ces lieux dont on peut dire que l’esprit y souffle.

Ainsi, la présence de vastes terrains occupés par des usines à gaz, l’une des industries les plus insalubres qu’ait connu Paris, a été gommée des mémoires. En donnant des noms de célébrités théâtrales aux nouvelles voies du quartier, on a réussi à oublier la noirceur de son passé gazier.

Fouilles Saint-Germain-de-Charonne

Conférence : l’archéologie parisienne et la fouille de l’église de Charonne

Notre association porte le nom « d’Histoire et d’Archéologie » et il faut reconnaître que nous abordons rarement le thème de l’archéologie. Nous en connaissons bien-sûr la raison : le 20e n’est pas très riche en ce domaine. D’où l’idée d’inviter un expert de la Ville pour nous aider à en savoir davantage dans ce domaine, sur Paris et sur notre arrondissement.

La conférence a lieu le jeudi 15 juin à 18h30 précises à la mairie du 20e

De sa naissance au XIXème siècle jusqu’à aujourd’hui, l’archéologie parisienne a profondément renouvelé ses méthodes et ses problématiques. Une présentation de ces évolutions permettra de mieux comprendre notamment la fouille récente de l’église Saint-Germain de Charonne.

Archéologie à Saint Germain de Charonne

Rapport de fouille de l’église Saint-Germain de Charonne

L’opportunité des travaux d’Haussmann

À cette occasion, rappelons que nous fêtons cette année les 170 ans de la nomination du préfet Haussmann à Paris, devenu surtout  célèbre par ses travaux et constructions qui ont transformé la ville. Qui dit travaux, dit destruction avant construction et au XIXème siècle, la préservation du patrimoine va prendre toute son importance avec les moyens matériels et humains pour sa recherche, sa collecte et sa protection.

Patrimoine visible et patrimoine caché

Pour assurer cette large mission, la Ville de Paris dispose de son Pôle archéologique, rattaché à la Direction des Affaires Culturelles (DAC). Cette Direction est dirigée depuis l’an dernier par l’ancienne ministre Aurélie Filipetti, et le pôle archéologique est lui-même issu à l’origine de la Commission du Vieux Paris.

Notre conférencier, Julien Avinain, est le responsable du Pôle archéologique de la Ville de Paris.

 

Extension d'Haussmann

Quand Belleville et Charonne intègrent Paris

Conférence à l’occasion des 170 ans de la nomination d’Haussmann en tant que préfet de Paris

 

Dans le cadre des Mardis de l’histoire de Paris, cycle de manifestations consacrées cette année au préfet de la Seine Georges Haussmann, l’AHAV a été invitée à présenter, le mardi 2 mai 2023, à 18h30, une conférence consacrée à :

1860 – Paris annexe ses faubourgs, l’exemple de Belleville et de Charonne,

par  Christiane Demeulenaere-Douyère, vice-présidente de l’Association d’histoire et d’archéologie du 20e arrondissement de Paris .

 Cette présentation sera suivie d’une autre conférence, consacrée à :

Les transformations de l’île de la Cité sous Haussmann,

par  Christine Bru – La Cité, société historique et archéologique de Paris Centre

Elles auront lieu dans l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris (entrée 5, rue Lobau, Paris 4earr.). Entrée libre dans la limite des places disponibles, mais inscription obligatoire à Christine.gosse@paris.fr.

 

Les Mardis de l’histoire de Paris

Mme Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine, de l’histoire de Paris et des relations avec les cultes vous invite chaque premier mardi du mois, à 18h30 à l’Hôtel de Ville pour ce nouveau rendez-vous gratuit et ouvert à toutes et tous.

Ces conférences sont animées par les sociétés et associations d’histoire des arrondissements parisiens.Chaque année, elles aborderont un thème spécifique.

En 2023, elles s’inscrivent dans la programmation de l’année Haussmann ; en effet, en 1853, le baron Haussmann est nommé préfet de la Seine par Napoléon III. C’est à lui qu’ont été confiés les Grands travaux de Paris sous le Second Empire. À l’occasion du 170e anniversaire du lancement de ces travaux d’envergure, la Ville de Paris propose tout au long de 2023 de nombreux événements.

Plus d’informations sur paris.fr (https://www.paris.fr/evenements/mardis-de-l-histoire-un-cycle-de-conferences-sur-l-histoire-de-paris-32170 et https://www.paris.fr/pages/haussmann-l-homme-qui-a-transforme-paris-23091).

Annexion de Belleville et Charonne

Conférence à l’HdV sur Belleville et Charonne intègrant Paris, par Christiane Demeulenaere-Douyère