Une pensée pour Fernande Onimus de la rue des Rondeaux

 

 

Nous gardons toujours en mémoire les résistantes de notre arrondissement, parfois moins connues mais qui disposent d’une plaque commémorative en leur nom, fleurie officiellement chaque année par la Ville.

Parmi elles, Fernande Onimus, née Phal le 9 octobre 1899 à Charenton-le-Pont. Elle est la fille d’un employé de chemin de fer et d’une institutrice. Elle habitait 88 rue des Rondeaux (n°84 actuellement) à Paris 20e, avec son mari Robert et leurs deux enfants.

Réseau et ligne Comète

En juillet 1943, elle devient, avec Odile Verhulst son amie du quartier, cheffe-hébergeuse du 20e pour Comète, un réseau de résistance créé par une jeune belge, Andrée de Jong, pour récupérer, héberger, accompagner et exfiltrer les aviateurs alliés tombés en Belgique ou en France, jusqu’en Espagne via la frontière basque, et leur permettre ensuite de rallier Gibraltar alors sous contrôle britannique [1].

Andrée de Jong, dirigeante du réseau Comète – Imperial War Museum London

Comète est financé par le MI9 britannique mais opère de manière indépendante. Environ 800 aviateurs alliés et de nombreux résistants emprunteront la ligne Comète de juillet 1941 à juin 1944.

 

Routes utilisées par le réseau Comète (en rouge), le réseau Pat O'Leary (en bleu), et le réseau Shelburn (en brun) -National museum of the US Air Force

Routes utilisées par le réseau Comète (en rouge), le réseau Pat O’Leary (en bleu), et le réseau Shelburn (en brun) – National museum of the US Air Force

Le réseau comporte des refuges clandestins pour quelques jours ou plusieurs semaines, où les militants logent, nourrissent et habillent en civil les pilotes. Avec d’autres, elles constituent un petit réseau de planques, notamment chez Odile Verhulst, rue du Cher, « la maison à quatre pattes » (il fallait se faufiler par une trappe).

Pour les faux papiers indispensables aux aviateurs, elles sont en lien avec Marguerite Cécile du bureau militaire de la mairie du 20e, sous-lieutenant dans un groupe résistant lié à Libération-Nord. Pour des raisons de sécurité, Robert et Fernande Onimus envoient alors leur fils à la campagne car à l’école Sorbier, il rêve de devenir pilote…

 

Blason du réseau Comète

Blason du réseau Comète

En 1943, Fernande Onimus est connue dans la clandestinité sous divers pseudonymes : Rosa, ou parfois « Madame Françoise », ou encore décrite comme « The little lady in black« , car « elle mesure 1m40 et s’habille toujours en noir. On la rencontre dans tout le 20e arrondissement, serrant contre elle un grand sac noir ».[2]

À plusieurs reprises, les dirigeants et agents nationaux et parisiens du réseau Comète sont déjà « tombés », dénoncés par des agents infiltrés par l’Abwehr, le contre espionnage allemand. Le 18 janvier 1944, les Allemands arrêtent les membres parisiens du réseau dont Fernande Onimus et Odile Verhulst, mais aussi d’autres responsables parisiens ainsi que George Goldstein, un aviateur américain caché alors rue du Cher.

 

7 rue du Cher, domicile d'Odile Verhulst - PG

7 rue du Cher, domicile d’Odile Verhulst – PG

 

De Romainville à Ravensbrück

Fernande Onimus et ses camarades sont d’abord incarcérées dans les quartiers allemands, puis regroupées au camp de Romainville. Elles partent de la gare du Nord en wagons à bestiaux le 13 mai 1944, elles retrouvent les résistantes communistes des Comités féminins du 20e « libérées » par la Gestapo de la Centrale de Rennes [3].

Toutes sont déportées au camp de concentration de Ravensbrück, « l’Enfer des femmes », dans le cadre de la procédure NN, Nacht und Nebel (secret, pas de nouvelles ni contact avec l’extérieur).

Fernande Onimus meurt à 45 ans à Ravensbrück le 23 ou le 24 avril 1945. Mais il sera mentionné le 5 avril 1945 comme date fictive collective, comme c’est l’usage, avec mention portée à l’état civil du 20e arrondissement le 11 février 1947. L’état lui reconnaît le statut de militaire des forces combattantes : agent P2 de juin 1943 au 18 janvier 1944, « Morte pour la France » [4].

 

Plaque à la mémoire de Fernande Onimus, du réseau d'évasion Comète, 84 rue des Rondeaux Paris 20

Plaque à la mémoire de Fernande Onimus – 84 rue des Rondeaux – PG

 

Une plaque commémorative honorant sa mémoire est apposée au bas de son immeuble, 84 rue des Rondeaux. Selon l’historienne Corinne Von List, l’aide à l’évasion a été la forme de résistance la plus mortelle : 51,2 % des femmes engagées dans cette forme de résistance ont succombé.

Par ailleurs, Odile Verhulst, 64 ans, est gazée à Ravensbrück le 20 février 1945, avec 18 autres femmes.[5]

Le dénonciateur infiltré belge travaillant pour l’Abwehr, Jean-Jacques Desoubrie, aurait participé à l’arrestation de plus de mille personnes. Arrêté en Allemagne en 1947 par les Américains, il est jugé puis fusillé en 1949 en France, en criant « Heil Hitler ! ».[6]

 

[1] Odile de Vasselot, Tombés du ciel, Histoire d’une ligne d’évasion, Le Félin, 2005, p139.
[2] https://evasioncomete.be/fgoldstgg.html
[3] Liste de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, I-212. : 552 femmes dont 77% rentreront.
[4] GR28 P4 256280 – 16P473803.
[5] www.bddm.org
[6] AN AJ72/45



La Foire du Trône est ouverte… !



Ouverte cette année le 4 avril, la Foire du Trône vous attend jusqu’au 9 juin 2025, de midi à minuit (jusqu’à une heure du matin les samedis et veilles de jour férié), sur la pelouse de Reuilly, au bois de Vincennes.

Un espace « forain » très populaire du 20e arrondissement

La Foire du Trône, aussi appelée « foire aux pains d’épices », a été longtemps associée au passé festif et récréatif du 20e arrondissement. Créée en 957, c’est la plus ancienne et la plus grande fête foraine de France et elle a une riche histoire.

En 957, la famine frappe le royaume et le roi Lothaire autorise les moines-boulangers de l’abbaye Saint-Antoine à vendre leur pain à la population affamée. Puis la vente de charité se transforme en fête populaire où viennent se produire des jongleurs, des clowns et d’autres saltimbanques. La Foire du Trône est lancée, avec son fameux cochon en pain d’épices.

 

Les cochons en pain d'épices

Le fameux cochon en pain d’épices… DR

 

Pourquoi un cochon ? Le 13 octobre 1131, le fils du roi Louis VI Le Gros, traverse Paris à cheval. Son cheval est effrayé par un cochon surgi au milieu de son chemin, il se cabre et fait chuter le cavalier qui décédera des suites de ses blessures. Le roi interdit alors toute divagation de pourceaux dans la capitale, à la seule exception de ceux de l’abbaye Saint-Antoine. En remerciement de cette faveur royale, les moines inventent un cochon en pain d’épices… vendu pendant la foire, à laquelle il donne son nom.

Pourquoi Foire du Trône ?

La plupart des rois de France étaient sacrés à Reims. Au retour, c’est donc par la porte de Vincennes qu’ils font leur entrée dans Paris. Selon la tradition, un immense trône est installé sur l’actuelle place de la Nation. Le roi y prend place et la population vient lui rendre hommage. D’où le nom de place du trône, qui donnera bien plus tard son nom à la fête qui se tient, jusqu’alors, le long de l’avenue de Vincennes voisine.

A la fin du XIXe siècle, la foire connaît un immense essor, avec plus de 2 000 forains en 1880. Le public vient nombreux pour y voir femmes à barbe, frères siamois, nains et géants. Les trains fantômes, les manèges de chevaux de bois et les dompteurs de fauves y font aussi leur apparition.

 

Place de la Nation, Foire du Trône, vers 1900. Carte postale

Place de la Nation, Foire du Trône, vers 1900. Carte postale

 

Mais l’installation de la Foire du Trône dans le quartier de la Nation est de moins en moins commode et les riverains se plaignent. En 1964, on décide de déplacer l’événement sur la pelouse de Reuilly, où elle se tient toujours aujourd’hui.

La présence de la Foire du Trône dans le 20e arrondissement y a attiré l’installation d’une population assez nombreuse de gens du cirque, et même, à la fin du XIXème siècle, la création d’un petit cirque rue des Prairies : le Théâtre-Cirque miniature Corvi. Ses divertissants spectacles d’animaux dressés ont eu leur petite heure de gloire avant la Première Guerre mondiale.

 

Affiche du Théâtre-Cirque CORVI

Affiche du Théâtre-Cirque CORVI, Paris, BHVP. Photo CDD

 

Les « forains » dans le paysage urbain

Longtemps la population parisienne n’a pas été composée seulement d’urbains. Quoique majoritaires, les urbains cohabitaient avec des ruraux, jardiniers et maraîchers qui nourrissaient les Parisiens, nombreux particulièrement dans notre arrondissement, et des gens du voyage, forains, bohémiens… plus exotiques, dont les roulottes sont bien visibles sur de nombreuses représentations de l’espace parisien.

 

Les Bohémiens à Paris, campement, L’Illustration

Les Bohémiens à Paris, campement-L’Illustration

 

Le 20e arrondissement, comme les autres arrondissements périphériques, comportait naguère encore de vastes espaces de friches non occupées. C’était la « zone », héritée du système défensif mis en place autour de Paris dans les années 1840. Les fortifications militaires enserrant la capitale étaient précédées, côté banlieue, d’un vaste espace de 250 mètres de large, sur laquelle il était prohibé d’élever toute construction en dur. À partir de 1919, les fortifications ont été peu à peu démantelées, mais la « zone non edificandi » était restée et est devenue le refuge d’une population précaire survivant tant bien que mal.

La « zone », sur laquelle sera ouvert le boulevard périphérique de Paris à partir des années 1970, était le refuge, entre autres populations précaires (sans domicile fixe, chiffonniers et récupérateurs de vieux métaux et objets, clochards…), des forains, artistes ou commerçants ambulants qui parcouraient les villes et les villages et faisaient étape à Paris.

Roulottes porte d’Ivry, photographie d'Eugène Atget

Eugène Atget, Roulottes porte d’Ivry, Paris. BHVP

A Paris, les roulottes des forains investissent tous les lieux disponibles, comme les terre-pleins et contre-allées des boulevards ouverts sur le tracé de l’ancien mur des Fermiers généraux. Ainsi, les registres de l’état civil relèvent, par exemple en 1896, le décès d’une foraine, Catherine Landauer, décédée « boulevard de Belleville face au 87 », et en 1907, celui d’une Louise Caroline Landauer « face au n°6 boulevard Rochechouart ».

Et ce 20e arrondissement bigarré, où les roulottes de forains faisaient partie du paysage, a duré longtemps. Les plus anciens se souviennent sans doute de la roulotte de la cartomancienne, fort célèbre à Paris disait-on alors, stationnée jusqu’il y a peu, boulevard de Ménilmontant, à la sortie du métro Père-Lachaise.

Mais aujourd’hui Mme Irma s’en est allée… Où maintenant allons-nous aller nous faire dire la bonne aventure ou tirer les cartes ?

La caravane de la cartomancienne du métro Père-Lachaise

La caravane de la cartomancienne du métro Père-Lachaise. DR

Le Pré-Saint-Gervais, ni Paris, ni Belleville, mais tout près

Balade animée par Marie-Ange Daguillon, présidente d’Histoire et Vies du 10e

 

Le 25 mai 1913, Jean Jaurès enflammait la butte du Chapeau-Rouge, alors sur le territoire du Pré-Saint-Gervais. 150 000 pacifistes étaient rassemblés, les manifestations pour la paix étant interdites à Paris.

Nous commencerons notre balade par le parc parisien ayant remplacé le terrain vague de la zone des fortifs, puis rejoindrons le Pré-Saint-Gervais d’aujourd’hui.

 

Jean Jaurès lors de la manifestation au Pré-Saint-Gervais contre la loi des trois ans (25 mai 1913). Photographie de Maurice-Louis Branger, reproduite dans L'Illustration.

Jean Jaurès au Pré-Saint-Gervais le 25 mai 1913

 

Avec 17 000 habitants pour 70 hectares, le Pré-Saint-Gervais, plus petite commune de Seine-Saint-Denis, a conservé son identité, pas seulement municipale, aux portes de Paris.

De la villa du Pré à la cité-jardin en passant par les friches industrielles, nous explorerons les traces des métamorphoses successives d’un hameau champêtre transformé en banlieue ouvrière, puis désindustrialisé et pour partie gentrifié.

Au fil de l’histoire, nous découvrirons de nombreux liens entre « Le Pré » et ses grands voisins.

 

Samedi 24 mai de 10h à 12h
20 personnes maxi
Date limite d’inscription : 17 mai


Bonne condition physique recommandée car il y a pas mal de dénivelé et escaliers.

Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.



Les Otages et l’îlot du Télégraphe

Visite animée par Jacques Benoist, prêtre et historien, membre de l’AHAV

 

Chaque année au mois de mai, nous avons l’occasion de nous rappeler les derniers combats de la Commune de Paris. Ils se sont terminés dans notre arrondissement et nous connaissons bien le Père Lachaise, le mur des Fédérés et sa plaque rappelant la semaine sanglante.

Mais nous connaissons beaucoup moins bien, rue Haxo, le massacre des Otages… et les importantes constructions immobilières qui ont suivi sur place et tout autour du lieu. Elles avaient en premier lieu une vocation religieuse et sociale, avant d’être transmises pour une grande partie en biens collectifs.

 

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Cette visite se situe dans le quadrilatère suivant : la rue Haxo, la rue du Borrégo, la rue du Télégraphe et la rue de Belleville. Un large héritage immobilier méconnu dans le 20e arrondissement, l’ensemble issu des années qui ont suivi la Commune de Paris, et inspiré en la mémoire du massacre des Otages.

Que reste-t-il du patrimoine lié à la Commune ? Bien sûr, l’église Notre-Dame des Otages au 85 rue Haxo, et -sûrement moins connu- son petit musée extérieur situé juste derrière elle et plus difficilement accessible.

Cette édification fait suite au drame qui s’est passé les tout derniers jours des combats de la Commune de Paris, très exactement le 26 mai 1871.
50 otages seront fusillés rue Haxo et parmi eux, 10 ecclésiastiques.

 

Photographie de la pelle Starck Villa des Otages Paris 20e arrondissement

Pelle Starck Villa des Otages – PG

 

Un îlot à vocation religieuse et sociale

L’année qui suit le massacre des Otages et à la fin de la Commune, des jésuites et des religieuses deviendront les initiateurs d’importantes acquisitions des terrains sur les lieux et autour de ces lieux. Leurs bâtisses appartenaient à des particuliers sous le Second Empire.

Au début de la IIIe République, ces propriétés privées seront affectées en tant que biens à usage religieux et social.

De 1872 à 1950, ces biens fonciers sont devenus, à divers titres, à différents moments, et sous le couvert de diverses SCI (Sociétés Civiles Immobilières), la propriété de la Compagnie de Jésus et de trois congrégations religieuses féminines qui se sont succédé.

Les jésuites céderont également à l’Association Diocésaine de Paris (ADP) l’église, plusieurs bâtiments, un terrain et un parking.

 

L’importance des biens collectifs offerts aux institutions républicaines

Ces institutions avaient donc collecté des fonds pour fonder des œuvres religieuses et sociales.

Puis dans les années 1970, les religieuses ont dévolu leurs biens à la Croix-Rouge et à la ville de Paris.

Dans les années 1960, les jésuites en ont fait autant au profit de la ville de Paris. Ils en ont fait de même en cédant leur patrimoine à des sociétés qui se sont par la suite regroupées sous diverses  bannières :
– « Antin résidence », pour la MJC et le FJT (foyer de jeunes travailleurs).
– « Villa des Hauts de Belleville », pour la barre du 47-49, rue du Borrégo.
– simple immeuble pour le 83 rue Haxo, avec parking, en copropriété particuliers et paroisse des Otages.

D’autres projets sont en cours dans cet îlot, l’aventure continue.

 

 

Samedi 17 mai à 14h30
15 personnes maxi
Date limite d’inscription : 6 mai

Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.

Ce 29 avril 1945, il y a tout juste 80 ans, les femmes ont  pu enfin aller voter en France, Elles sont devenues politiquement citoyennes à part entière à l’occasion de ce premier tour des élections municipales. La route pour obtenir ce droit aura été longue et Hubertine Auclert -féministe célèbre enterrée au Père Lachaise- a milité une bonne partie de sa vie pour faire obtenir ce droit.. 

Nous publions à nouveau l’article qui lui est consacré, paru pour la première fois le 17 avril 2021.

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Hubertine Auclert, le journal retrouvé

« Du 151 de la rue du de la Roquette au Père-Lachaise, le trajet est court » nous écrit le 10 avril 1914 le journaliste des Nouvelles. En effet, Hubertine Auclert vient de décéder deux jours plus tôt. Sa tombe se trouve en face de celle de Balzac, sur le chemin des derniers combats de la Commune, lors de la Semaine sanglante.

Le Monde daté du 16 avril 2021 nous informe que l’historienne Nicole Cadène a retrouvé son journal et vient de faire paraître le livre qui lui est consacré.

 

Le féminisme, ou le vote au féminin

Féministe, comme elle se définit elle-même, Hubertine Auclert -par ailleurs une des premières franc-maçonnes- va consacrer sa vie à lutter pour le droit des femmes. Elle préfère commencer par le droit de vote et le droit de se présenter aux élections, objectif prioritaire et plus pérenne à ses yeux que militer l’égalité des droits sociaux.

Au printemps 1877, elle lance un appel aux femmes de France. Le Gaulois du 30 septembre 1877 en fera un article polémique avec en titre : « Le Manifeste de ces dames ». Son rédacteur écrit en introduction : « je reçois aujourd’hui de cette indépendante dame un manifeste électoral, dont la galanterie française m’interdit de refuser l’insertion ».

Badge "lutte des femmes"

Tombe d’Hubertine Auclert en mars 2023-PG

Et de son côté, Hubertine Auclert en appelle aux électeurs masculins, puisqu’à cette époque eux seuls ont le droit de voter :

 

« Citoyens,

Au moment où s’ouvre la période électorale, laissez-nous vous confier une mission solennelle : celle de voter pour nous…Ces neuf millions de femmes sont assujetties aux mêmes lois répressives que les hommes, aux mêmes contributions ; cependant elles ne délèguent aucun mandataire pour prendre leurs intérêts dans la confection des lois et des budgets… »

 

Droit de vote des femmes

Affiche la Société pour l’amélioration du sort de la femme en 1925-BnF

 

Trois ans plus tard, elle écrit une lettre qui sera rendue publique :

« Puisque je n’ai pas le droit de contrôler l’emploi de mon argent, je ne veux plus en donner. … Je n’ai pas de droits, donc je n’ai pas de charges ; je ne vote pas, je ne paye pas ».

Droit de vote par ordonnance et postérité

Nous savons ensuite que la route sera longue après sa mort pour accéder enfin à ce que nous considérons aujourd’hui comme un droit fondamental : les femmes auront encore attendu trente ans après son décès le droit de pouvoir voter, grâce à une ordonnance datée du 29 avril 1944.

Hubetine Auclert dans le 11e arrondissement

Hubetine Auclert, plaque rue de la Roquette où elle a habité-PG

Quant à sa postérité, une plaque commémorative sera posée en 1924 sur le mur de la maison où elle est morte : au 151, rue de la Roquette. Plusieurs rues en France et une place dans le 11e arrondissement porteront le nom d’Hubertine Auclert.

Enfin en 2009, son nom sera également donné au Centre francilien pour l’égalité femmes–hommes.

Le 7 novembre 2011, la vie engagée d’Hubertine Auclert a fait l’objet d’une conférence à deux voix, à la BnF. À voir en cliquant sur le lien ci-dessous.




Alain Decaux raconté
Conférence animée par Thierry Halay

Historien et conteur hors pair, Alain Decaux aura passionné pendant des années des millions d’auditeurs, de téléspectateurs et de lecteurs.

Né à Lille en 1925, il s’oriente très tôt vers le journalisme et l’écriture, influencé par ses premières lectures et un grand-père instituteur. Il sera un pionnier de l’Histoire à la radio avec La Tribune de l’Histoire, puis à la télévision avec des émissions aux titres restés célèbres : La caméra explore le temps ou Alain Decaux raconte.

Cet homme-orchestre de l’Histoire est aussi le prolifique auteur d’une cinquantaine de livres et d’une vingtaine de scénarios de films et de spectacles, notamment pour Robert Hossein. Son talent d’écrivain et ses multiples ouvrages seront consacrés par son élection à l’Académie française en 1979.

Il a enfin été lui-même acteur de l’Histoire en étant ministre de la Francophonie de 1988 à 1991.

Il repose avec une partie de sa famille au cimetière du Père-Lachaise, non loin de personnages historiques qu’il a évoqués au cours de ses nombreux récits.

Couverture du livre Alain Decaux raconté par Thierry Halay aux éditions l'Harmattan

Thierry Halay est l’auteur d’articles et de livres historiques, cofondateur et président d’honneur de l’AHAV. À l’occasion de cette conférence, il signera son livre Alain Decaux raconté.

 

La conférence a lieu :

📅 Jeudi 15 mai 2025
🕡 À 18h30 précises
🪧 À la mairie du 20e arrondissement

   Entrée gratuite, nombre de places limité, uniquement sur inscription par mail à ahav.paris20@gmail.com

 

Affiche de la conférence du 15 mai 2025 de Thierry Halay "Alain Decaux raconté"




Le blason du 20e arrondissement

 

À Paris, la campagne municipale vient d’être lancée. Les élections auront lieu dans un an, normalement en mars 2026. L’occasion de nous rappeler que chaque mairie d’arrondissement dispose de son propre logo, auquel s’ajoute celui de l’Hôtel de Ville. Quant à notre association, elle se distingue par son propre blason, bien différent de celui de la mairie du 20e. En voici l’origine.

Robert Louis, artiste héraldiste

À sa fondation en 1991, l’AHAV a pris pour sigle le blason du 20e arrondissement. Dessiné pendant la seconde guerre mondiale par l’artiste héraldiste Robert Louis, ce blason a été homologué par la Commission d’héraldique de la Seine dans sa séance du 26 février 1944 (Archives nationales, Inventaire du fonds Robert et Mireille Louis 748AP/60).

Robert Louis était un spécialiste d’héraldique, dessinateur héraldiste français, né à Douai le 20 février 1902 et mort à Vincennes le 22 septembre 1965. Ingénieur textile de formation, il étudie les documents anciens du Musée des Tissus à Lyon. De 1939 à 1944, il est officier de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, puis il est détaché au service historique des armées.

Tampon commercial Robert Louis artiste heraldiste

Tampon commercial de Robert Louis – Archives Nationales

Son tampon commercial porte les mentions :

Robert LOUIS
ARTISTE HÉRALDISTE
Dessinateur Symboliste des Services Officiels
18, Avenue de Paris, 18
VINCENNES (Seine) – Tél. DAU. 25-30

De 1943 à 1965, Robert Louis dessine la quasi-totalité des timbres des séries de blasons des provinces françaises et des villes de France. En 1966, sa fille Mireille prend sa succession.

Le dossier des Archives nationales contient une carte postale double en couleurs représentant les SYMBOLES HERALDIQUES DES VINGT ARRONDISSEMENTS DE PARIS entourant les Grandes armes de la ville de Paris.

 

Carte postale double en couleurs représentant les symboles héraldiques des 20 arrondissements de Paris

Les blasons des arrondissements, carte postale de Robert Louis – Archives Nationale 748AP

 

Le blason du 20e arrondissement

Voici la description du blason du 20e arrondissement dans le langage héraldique :

De gueules au chevron d’argent chargé de cinq pals ondés d’azur accompagné en chef à dextre d’une branche de lilas d’or fleurie d’argent à senestre d’une grappe de raisin d’or tigée et feuillée d’argent et en pointe d’une tour d’or mouvant de la pointe maçonnée de sable sommée d’un télégraphe optique Chappe d’argent

La signification des symboles a été précisée par le créateur du blason dans une note manuscrite :

Symboles :
– Le chevron indique que le point culminant de Paris se trouve dans le 20e arrondissement rue du Télégraphe
– Les pals ondés chargeant le chevron symbolisent les nombreux ruisseaux qui descendaient jadis des hauteurs de Belleville et qui ont laissé leurs noms à des rues du 20e
– La branche de lilas rappelle les forceries de lilas qui existaient dans l’arrondissement
– Le pampre symbolise les jardins, les guinguettes et les folies qui faisaient autrefois le caractère de Belleville et de Ménilmontant
– La tour et le télégraphe rappellent que c’est dans la partie haute du 20e arrondissement que Chappe avait fait son premier essai de télégraphe optique.

 

Note manuscrite de Robert Louis précisant la signification des symboles utilisés dans le blason du 20e

Note manuscrite de Robert Louis – Archives Nationales

 

Ainsi, pour caractériser le 20e arrondissement, trois éléments appartenant au patrimoine du quartier de Ménilmontant ont été choisis par Robert Louis. Ils respectent en cela le nom officiel d’« Arrondissement de Ménilmontant » attribué en 1860 lors du rattachement à Paris des villages et hameaux de la périphérie et de la création des 20 arrondissements de Paris.
L’article R. 2512-1 du code général des collectivités territoriales précise en effet que le 20e arrondissement porte également le nom d’« arrondissement de Ménilmontant », même si cette appellation est rarement employée dans la vie courante.

Ces éléments sont :

  • la grappe de raisin d’or tigée et feuillée d’argent symbolisant les vignobles qui couvraient les pentes de Ménilmontant et les guinguettes qu’elles abritaient aussi,
  • le télégraphe rappelant les essais de Claude Chappe qui eurent lieu sur l’emprise du château de Ménilmontant,
  • les cinq pals ondés d’azur figurant les cours d’eau ruisselant des hauteurs de Ménilmontant.

 

Du blason au logo

Aujourd’hui, nous ne parlons plus de blason, mais de logo. Il y a deux ans, la mairie du 20e s’est choisi un nouveau logo, le précédent ayant été utilisé pendant 14 ans.

Logo de la mairie du 20e créé en 2023 par l'agence Graphéine

Logo de la mairie du 20e arrondissement

Que reste-t-il de ces blasons ? 

Finalement, de l’utilisation de ces dessins proposés par Robert louis, aucune décision municipale locale ne l’officialisera en tant que blason. Aucune, sauf une : la mairie du 16e arrondissement.

Logo du 16e arrondissement de Paris

Logo de la mairie du 16e arrondissement

Il y a tout juste 150 ans, le 26 mars 1875, Agricol Perdiguier décèdait à Paris. Sa tombe au Père Lachaise, originale  par les symboles qui y figurent, se situe non loin de l’entrée Gambetta. Nous republions ici notre article paru pour la première fois le 1er juin 2022.

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Une plaque en hommage à Agricol Perdiguier

Les Compagnons de l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis et la Société des Compagnons et Affiliés, Menuisiers et Serruriers du Devoir de Liberté annoncent l’inauguration d’une plaque en hommage à

Agricol PERDIGUIER

le samedi 4 juin 2022, à 14h30,
au 16, passage de la Bonne Graine, Paris 11e

Plaque Perdiguier 4 juin 2022

Invitation à la pose de la plaque à la mémoire d’Agricol Perdiguier

 

Agricol Perdiguier, dit Avignonnais la Vertu (1805-1875)

Compagnon menuisier du Tour de France, écrivain et député, il repose au cimetière du Père-Lachaise (85e division), sous un curieux monument, en forme de ruche symbolisant le travail collectif. Selon sa volonté, il a eu droit à des funérailles civiles. Perdiguier est sans doute le compagnon du devoir (de liberté) le plus connu des historiens et sa tombe fait toujours l’objet de fréquentes commémorations de Compagnons de tous rites.

Perdiguier, une ruche comme symbole

Tombe d’Agricol Perdiguier au cimetière du Père-Lachaise (85e division)-PG

Compagnon du Tour de France

En 1823, à 17 ans, il entre chez les Compagnons d’Avignon pour apprendre le dessin technique (l’art du trait) et devient affilié chez les Compagnons du Devoir de la Liberté. Bientôt, il commence son Tour de France qui va le mener de Marseille à Nîmes, puis à Montpellier, où il est fait compagnon reçu sous le nom d’Avignonnais la Vertu, de Béziers à Bordeaux, enfin de Nantes à Chartres où il devient compagnon fini.

Puis, il gagne Lyon où il est placé à la tête de sa « Société » comme premier compagnon, puis dignitaire.

Dans toutes ces villes, il découvre le combat fratricide des différentes sociétés de compagnonnage, reflet des conflits sociaux de cette époque. Convaincu de l’inutilité des conflits entre compagnons de différents devoirs, pour faire mieux passer ses idées sur « l’indispensable réunification », il compose des chansons qu’il réunit en cahiers et fait distribuer gratuitement à travers la France.

Perdiguier et l'indispensable réunification

La réconciliation des compagnons. Lithographie éditée par A. Perdiguier. Cliché MUCEM

Perdiguier complète son éducation, lit beaucoup, notamment les poètes et Voltaire. En 1839, il publie son célèbre Livre du Compagnonnage, le premier écrit sur les compagnons et par un compagnon, qui attire l’attention d’intellectuels comme Eugène Sue et George Sand, dont il devient un ami très proche. Paru à compte d’auteur, cet ouvrage, tout en décrivant les différents Devoirs compagnonniques,dénonce leur manque de fraternité et propose de moderniser les structures, de développer le rôle de société de secours mutuel et de formation professionnelle.

Livre d'Agricol Perdiguier

Le Livre du Compagnonnage, éd. 1857

À travers ses ouvrages publiés ensuite, Perdiguier se montre l’ardent ouvrier de la réconciliation entre les différentes sociétés de compagnonnage. Pour lui, tout passe par l’éducation et la lecture.

Malade des yeux, blessé à la main, il doit abandonner l’établi pour se consacrer à l’enseignement du trait. Passionné par le livre et l’écriture, il ouvre à Paris, dans le faubourg Saint-Antoine, une librairie où il donne ses cours, fréquentés par Gambetta, Jules Ferry et d’autres acteurs sociaux de l’époque.

Ce travailleur autodidacte qui connaissait et citait Socrate, Platon, Aristote et… Machiavel, admirait chez les Modernes aussi bien Chateaubriand que Victor Hugo, Eugène Sue et George Sand.

Républicain engagé et franc-maçon

Très actif durant la révolution de 1830, il se rapproche de son compatriote François-Vincent Raspail au cours de l’insurrection provoquée par les incidents du 5 juin 1832, lors des funérailles du général Lamarque.

Républicain de conviction, il prend position pour la laïcité de l’enseignement. La fraternité, l’entraide mutuelle et l’accès à l’instruction sont les moteurs de son action qui se déplace sur un terrain plus politique. En 1846, il est initié à la franc-maçonnerie, dans la loge parisienne « Les hospitaliers de la Palestine » du Suprême Conseil de France.

Perdiguier en bande dessinée

Agricol Perdiguier en BD par François Icher et Mor, Cairn, 2021

Défenseur des ouvriers charpentiers lors de la grève de 1845, combattant inlassablement la présence du « troisième ordre » (caste aristocratique et patronale) dans le compagnonnage, Perdiguier est conscient que la défense des travailleurs nécessite une action politique. Il répond à l’appel de Raspail, le 24 février 1848, lorsqu’il proclame la République à l’Hôtel de Ville de Paris.

Perdiguier se présente à la députation et, avec l’appui de Béranger, de Lamartine et de George Sand, il est élu dans la Seine et dans le Vaucluse. Il choisit la Seine et siège sur les bancs de la Montagne. Son opposition au coup d’État du 2 décembre 1851 lui vaut l’exil politique en Belgique. Il rejoint Genève, où il reprend son métier de menuisier et ses cours de dessin, et entretient une correspondance avec d’autres proscrits comme Victor Hugo et il écrit Mémoires d’un Compagnon en 1854.

Après la proclamation de la République, en septembre 1870, il est nommé maire-adjoint du 12e arrondissement de Paris, fonction qu’il occupe pendant le siège de la capitale. En tant qu’adjoint, il préside à l’élection des chefs de sections d’un grand nombre de compagnies de Gardes Nationaux et tente d’organiser la défense de Paris dans son secteur.

La maladie le contraint à démissionner et il continue ses combats par la plume pour le suffrage universel, l’abolition de la peine de mort, la liberté de la presse et la suppression du budget des cultes.

Agricol Perdiguier meurt à Paris, le 25 mars 1875, dans une grande pauvreté, laissant le souvenir d’un homme qui n’a travaillé qu’à un seul but : le bonheur et le bien-être des travailleurs.

Livre d'Agricol Perdiguier

Perdiguier, Mémoires d’un Compagnon, 1854

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Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/w iki/Agricol_Perdiguier

Les Mémoires d’un compagnon ont été rééditées par Alain Faure, Maspero, 1977, La Découverte, 2002.

Les 2 tomes du « Livre du compagnonnage » (édition 1857) d’Agricol Perdiguier sont accessibles et téléchargeables ici :

Tome 1  : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684793z?rk=42918;4  (322 pages)
Tome 2 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684841k?rk=21459;2# (310 pages)

Dans le cadre de notre partenariat avec Histoire et Patrimoine du 12e, Jean-Marc Cholet, administrateur de l’association, nous propose cette visite guidée.

Découverte du faubourg Saint-Antoine… ou du travail du bois à la start-up

A l’origine de cette rue, un chemin traversait un hameau et des marécages où se trouvait l’abbaye Saint Antoine qui va donner son nom à cet axe. Axe devenu majeur dans les liaisons Est–Ouest. C’était le lien entre les châteaux royaux de Vincennes, Paris et Saint Germain en Laye.

C’est le chemin royal après les couronnements à Reims avant d’entrer dans Paris par la porte Saint Antoine. Cette rue de 1 800 m entre la place du Trône (Nation de nos jours) et la Bastille voit sa largeur varier entre 17 m et 30 m, un lieu idéal pour dresser des barricades…

Notre visite se concentrera sur un quadrilatère de 500 m de côté. Le clou de cette promenade réside dans la découverte d’une dizaine de cours et de passages. Ce sont des endroits où l’on peut imaginer le Paris artisanal et industrieux des siècles passés dans un calme absolu.

Plan de l'abbaye St Antoine

Plan de l’abbaye St Antoine

Ces temps calmes nous permettront d’aborder par séquences :

  • l’histoire de l’Abbaye aux Dames de Saint Antoine des Champs fondée au début du XIIIème siècle et disparue en 1795 ;
  • un écosystème avant l’heure constitué par la proximité de stocks de bois disponible sur le quai de la Rapée, une exemption royale pour les artisans de se dispenser de dépendre des corporations et de ce fait de pouvoir inventer de nouveaux meubles avec une variété d’essence (ex : les placages en ébène feront les ébénistes) ;
  • l’histoire du quartier ne se résume pas à la seule activité du meuble. Il faut ajouter le textile (toile, bas) les miroirs, le travail des métaux, le papier peint…
  • la visite de la cour du Bel-Air sera l’occasion d’évoquer la présence des Mousquetaires Noirs qui résidaient depuis 1699 dans une caserne située rue de Charenton. La caserne sera transformée à la fin du XVIIIème siècle en hospice pour les aveugles, les Quinze-Vingts…
  • le passé agité du quartier sera évoqué avec les révoltes du XVIIIème et XIXème siècle.

La promenade se terminera par une observation et une réflexion sur ce qui reste du domaine du meuble après six siècles d’activité.

Commode réalisée rue de Charenton

Commode réalisée par Pierre MIGEON IV (1696 – 1758) – L’atelier de cet ébéniste-marchand était situé rue de Charenton – Ce meuble est conservé au musée Louis VOULAND à Avignon

Jeudi 3 avril à 14h30
15 personnes maxi
Date limite d’inscription : 27 mars
 

Les visites guidées sont réservées à nos adhérents ; le lieu de rendez-vous sera indiqué après inscription sur ahav.paris20@gmail.com.



Le Père Lachaise au féminin

Conférence animée par Camille Paix

Mère Lachaise en 100 portraits. Éditions Cambourakis

 

Si les allées du Père-Lachaise sont désormais une promenade parisienne incontournable, le cimetière du XXe arrondissement doit surtout sa popularité aux hommes célèbres qui y sont enterrés. Et pourtant, nombreuses sont les femmes, écrivaines, peintres, comédiennes, cinéastes, acrobates, mathématiciennes, résistantes ou encore militantes féministes, qui ont pour dernière demeure le cimetière parisien. Au Père-Lachaise, à côté des Molière, Oscar Wilde ou Jim Morrison, elles attirent peu les touristes.

Notre conférencière, Camille Paix, journaliste à Libération, s’est lancée sur leurs traces et compulse depuis plusieurs années les archives pour exhumer leur passé.

La conférence a lieu :

📅 Mercredi 19 mars 2025
🕡 À 18h30 précises
🪧 À la Mairie du 20e arrondissement, 6 place Gambetta, salle des mariages

     Entrée gratuite, nombre de places limité, uniquement sur inscription par mail à ahav.paris20@gmail.com

 

Père Lachaise au féminin conférence

Père Lachaise au féminin, affiche de la conférence