Conférence animée par Patrick Bezzolato et Alain Diefenthal

le Pavillon Carré de Baudouin à l’honneur 

La Maison du Bas Belleville

 

La Maison du Bas Belleville est un centre social et culturel ouvert à tous et toutes. Elle vient de publier ce jour l’information suivante :

 

« Pour rappel, le 14 juin la Maison du Bas-Belleville a fermé en urgence ses portes sur le boulevard de Belleville.

La décision de fermeture a été prise par la Mairie de Paris à cause de la fragilité du bâtiment et des risques encourus.

Actuellement aucune solution pérenne n’a été trouvée.

La Maison du Bas-Belleville annule toutes ses activités cet été et vous propose de dire au revoir aux locaux le vendredi 19 juillet à 16h au 128 bd de Belleville. »

Nous devons être vigilants car ce bâtiment a abrité la Goutte de lait de Belleville, lieu emblématique de notre arrondissement créé par le Docteur Gaston Variot (voir notre Bulletin n° 12)

La Goutte de Lait de Belleville

Un tableau de Jean Geoffroy illustrant une consultation de Gaston Variot à la Goutte de lait

consultation de Gaston Variot à la Goutte de lait

Le 20e arrondissement a été formé en 1859 par l’annexion de plusieurs communes limitrophes de Paris qui donnent nom aux différents quartiers de l’arrondissement.

Les dates clés depuis l’origine du 20e

  •  XIIe siècle : construction de l’église Saint-Germain de Charonne
  • XVIe siècle : édification des châteaux de Charonne et de Ménilmontant (détruits au XIXe

siècle)

  • 1734 : construction du pavillon de l’Ermitage
  • 1790 : ouverture de la première mairie de Belleville
  • 1804 : création du cimetière du Père Lachaise
  • 1841 : construction de l’enceinte fortifiée de Thiers
  • 1860 : annexion à Paris des communes limitrophes, dont Belleville et Charonne, et création du 20e arrondissement
  • 1867-1877 : construction de la nouvelle mairie du 20e
  • 1871 : Commune de Paris
  • 1877 : fondation de la coopérative ouvrière « la Bellevilloise »
  • 1903 : les libres penseurs du 20e réclament une loi sur la laïcité
  • 1940-1944 : nombreux groupes de Résistants dans le 20e, beaucoup de ses habitants sont déportés
  • 1950-1980 : destruction et réaménagement de plusieurs secteurs du 20e
  • 1988 : ouverture du parc de Belleville
  • 1991 : création de l’Association d’Histoire et d’Archéologie du Vingtième arrondissement
  • 2007 : ouverture au public du Pavillon Carré de Baudoin
  • 2010 : ouverture de la Médiathèque Marguerite Duras
  • 2012 : Mise en service du prolongement du tramway T3 dans le 20e arrondissement

Et comme tous les autres arrondissements de Paris depuis 1860, le 20e est découpé en quatre quartiers

Les 4 quartiers du 20e 

Plan du 20 arrondissement Paris

Quartier de Belleville

 

C’est un quartier juif historique et kabyle d’Algérie et ce dès les années 1945. Quand les Algériens sont venus en France, ils étaient Français, la majorité des commerces étaient tenus par des Kabyles. Depuis les années 2000, les nouveaux immigrés sont Chinois. Ils arrivent en masse et rachètent des locaux commerciaux. Énormément d’animation et de vie dans les rues fortement pentues.

Quartier Saint Fargeau

Il tire son nom du château de Ménilmontant appartenant au marquis Louis  Lepeletier de Saint-Fargeau à la fin du 18e siècle.  Puis devenu quartier industriel jusqu’aux années 1960, il est devenu le plus chic quartier du 20e, mais tout aussi sympathique, et avec ses nombreux commerces.

Quartier du Père Lachaise

Près du quartier de Belleville, on trouve celui de Charonne où se situe le Père Lachaise, cimetière-musée le plus visité au monde et véritable poumon vert de Paris.

Quartier de Charonne

Le territoire de Charonne, à l’époque des seigneuries, se composait du Grand-Charonne et du Petit-Charonne.

Le Petit-Charonne était situé sur les deux côtés du chemin de Montreuil. Le Grand-Charonne s’étendait jusqu’à Saint-Fargeau et le Mont Louis, qui deviendra le cimetière du Père-Lachaise. Le quartier de la Réunion, c’est l’origine de son nom, réunissait le Grand et le Petit Charonne.

Au centre de ce territoire se trouvait le village de Charonne avec son Château et l’église Saint-Germain, autour de la Grande-Rue (actuelle rue de Bagnolet) et d’une rue perpendiculaire, la rue St-Germain, devenue la rue St-Blaise.

 

Journal le Monde Logo

du 6 juin 2019, extrait de l’article de Denis Cosnard.

La Ville de Paris décidée à privatiser ses crématoriums

La Mairie a préféré l’offre du groupe privé Funecap à celle de sa propre filiale de services funéraires. Ce choix fait grincer des dents à gauche

Saine gestion ou sacrilège politique ? Après des mois de réflexion, la mairie de Paris s’apprête à privatiser une activité sensible : l’incinération des morts. Le projet doit être validé par le conseil municipal de Paris qui se tient à partir du 11 juin.

crématorium du Père-LachaiseLa gestion du crématorium du Père-Lachaise, le premier ouvert en France, dès 1889, le plus important du pays et le seul de la capitale, devrait ainsi être retirée à la société anonyme d’économie mixte des pompes funèbres (SAEMPF), une entreprise contrôlée par la Ville. C’est désormais Funecap, une société créée par les financiers Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, qui s’en chargera pour trente ans. Ce groupe privé, devenu en quelques années l’un des principaux opérateurs du secteur, a également été choisi pour construire un deuxième crématorium, porte de la Villette (19e arrondissement).

La gestion du crématorium du Père-Lachaise faisait l’objet d’une délégation de service public qui arrivait à échéance en 2018. Quitte à lancer un appel d’offres, la mairie en a profité pour mettre dans le même lot la construction d’un deuxième site. Lors de sa campagne pour la mairie de Paris, en 2014, Anne Hidalgo avait promis de créer un complexe funéraire, incluant un crématorium. Avec l’essor de la crémation en France, le vieux bâtiment du Père-Lachaise, classé monument historique, n’arrive en effet plus à répondre à la demande. Plus de 5 900 crémations y sont effectuées par an, et aucune augmentation de capacité n’est possible.(…)

La filiale de la Ville et les groupes privés du secteur ont donc été appelés à présenter des propositions à la fois pour rénover le site du Père-Lachaise, et construire le nouveau, sur un terrain trouvé non sans mal au bord du périphérique.(…).

« C’est l’une des premières fois qu’une ville n’attribue pas un marché de ce type à sa propre filiale qui participe au concours », assure un professionnel(…)