Square Idir et Printemps des libertés
Square Idir et Printemps des libertés
À travers trois articles récents parus dans nos actualités, nous avions fait la découverte de l’insertion réussie des kabyles dans le 20e.
Ces prochains jours auront lieu une série de manifestations soutenues activement par la mairie du 20e, le pavillon Carré de Baudouin, et par ailleurs l’espace Saint-Michel dans le 5e arrondissement. Il s’agit de la première édition du Printemps des libertés.
Ce symbole (ⵣ) qui a évolué dans le temps, représenterait un maillon de chaîne brisé, l’image de l’être humain libéré de toutes ses chaînes.
L’association de culture berbère (ACB) organise cette série d’évènements du 16 avril au 11 mai en partenariat avec de nombreuses structures, associations, commerces, maisons d’édition, et de personnalités diverses. Films, conférences, rencontres littéraires, témoignages et débats, expositions auront lieu dans plusieurs lieux du 20e.
En ce qui nous concerne, deux temps forts sont plus spécialement à souligner :
- Le samedi 20 avril 2024 à 11h aura lieu l’inauguration du Square Idir, rue de Ménilmontant, le square attenant à l’église Notre-Dame de la Croix. Elle sera présidée par un/une représentant de la Ville de Paris et par Éric Pliez, Maire du 20e, en présence Tanina Cheriet, la fille d’Idir, de Tarik Aït Hamou, son fidèle guitariste, des présidents de l’ACB et de l’Association d’At-Yenni, le village de ce grand chanteur devenu en France « l’ambassadeur » de la chanson kabyle. Dans un entretien au Monde publié le 4 février 2013, le chanteur Idir au succès planétaire, confiait : « je dois à la langue française mon discernement, et c’est le pays qui m’a accueilli ».
- Le dimanche 21 avril à 16h30, au siège de L’ACB, 37 bis rue des Maronites, 75020 Paris, l’AHAV participe à l’événement avec une conférence « Du Paris kabyle aux Kabyles de Paris » assurée par Frédérique Gaudin, notre secrétaire générale.
En résumé, l’histoire des Kabyles à Paris commence par deux événements historiques qui finiront par converger : la Commune de Paris et les Révoltés kabyles de 1871. Les rescapés du pavé parisien et ceux de la montagne kabyle échoueront en Nouvelle Calédonie. Le 22 août 1895, Azziz El Haddad, une des figures emblématiques de la révolte kabyle, meurt au 45 boulevard de Ménilmontant, chez son ami et compagnon de déportation, le communard Eugène Mourot.
L’histoire se poursuit tout au long du XXème siècle. Quartier par quartier, décennie après décennie, les Kabyles marqueront de leur empreinte la ville, son histoire, son économie, sa démographie et bien sûr sa culture. Notamment du côté du 20e arrondissement. C’est là que se retrouve « le populo », la solidarité des établis et la fraternité des zincs, la tectonique des rencontres et des amours, là que les bistrots kabyles et autres garnis ouvrent et que se fixera une vie associative et culturelle forte. C’est là enfin où aujourd’hui, tel une figure tutélaire, veille l’esprit d’Idir, inhumé au cimetière du Père Lachaise.
Les entrées sont libres et gratuites, avec toutefois une réservation demandée pour les projections.
Programme détaillé : https://www.acbparis.org/le-printemps-des-libertes/
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Et pour en savoir encore plus :
Immigration kabyle en France, entre contraintes et engagements, par Mustapha Harzoune, auteur et journaliste
https://scholarship.claremont.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1014&context=jas
Square Idir et Printemps des libertés
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