Les plaques commémoratives du 20e arrondissement
Bulletin N°80
Les plaques commémoratives du 20e arrondissement
Quand les murs racontent l’histoire de la guerre
par Céline Largier-Vié,
Maître de conférences en linguistique allemande et française
Sorbonne Nouvelle – Université des cultures
À partir de 1940, Paris a été le théâtre de nombreux événements tragiques. Le 14 juin 1940, trois jours après que la capitale a été déclarée « ville ouverte » et trois jours avant la capitulation de la France, les troupes allemandes entrent dans la ville. Dès cette première année d’occupation, la résistance commence à s’organiser. Dès 1940 également, le régime de Vichy met en place sa politique à l’encontre des juifs, avec la promulgation de deux lois sur le statut des juifs (3 octobre 1940 et 2 juin 1941), qui restreignent progressivement leurs droits.
Durant les années qui suivent et jusqu’au déclenchement de l’insurrection pour la libération de Paris en août 1944, de nombreux habitants perdent la vie, qu’il s’agisse de résistants et résistantes victimes de la répression allemande et française ou d’hommes, de femmes et d’enfants persécutés en raison de leur judéité.
La mémoire de ces événements reste encore aujourd’hui visible dans l’espace urbain sous la forme d’objets de mémoire d’un genre particulier : les plaques commémoratives.