LES GRAFFITIS ANCIENS
Bulletin N°58
LES GRAFFITIS ANCIENS
par Christian Colas, architecte DPLG
Le mot graffiti apparaît dans la langue française en 1856. Il est utilisé par le Pe. jésuite Raphael Garucci dans son livre : Graffiti de Pompéi, Inscriptions et gravures tracées au stylet, Paris, chez Benjamin Duprat, 1856. Il utilise le mot graffiti sans « s » comme pluriel du substantif graffito , qu’il n’utilise par contre, curieusement, jamais dans son texte. Etymologiquement graffito et graffiti viendraient d’abord du grec graphein, écrire, puis du latin graphium qui désigne un stylet servant à graver finement. Enfin de l’italien graffiare, griffer. On peut aussi rapprocher graffito de sgraffito, comme le font certains dictionnaires italiens.
Rappelons que le sgraffito est une technique qui fut particulièrement prisée pendant le Maniérisme en Europe. Elle consiste à recouvrir un mur d’un enduit clair puis ensuite d’un enduit foncé (ou l’inverse). Et on grave des figures, généralement des grotesques, sur l’enduit du dessus afin de les faire apparaître, en contraste avec la couleur du dessous qui est révélée dans l’opération….
En voici quelques-uns parmi ceux que j’ai exhumés et publiés, par ailleurs, dans Paris Graffiti (Editions Parigramme, Paris, 2010). Ils concernent les 3 arrondissements du grand Est de Paris (20e, 11e et 12e)…Graffitis restaurés (au) Donjon de Vincennes, milieu-deuxième moitié du XVIIIe siècle, ceux de la rue de Charonne, rue du faubourg Saint-Antoine, et rue de Belleville…
Les murs du haut du clocher de l’église Saint-Jean-de-la-Croix sont décorés de nombreuses fresques d’artistes d’inspiration et d’artistes différents…