Bulletin N°24

Un hôpital nouveau à Paris au XIXe siècle,

l’hôpital Tenon

par le Pr Jean-Jacques Cocheton

Le XXe arrondissement avait ses églises, ses écoles et sa mairie ; il fallait également à ce secteur de la capitale, peuplé comme une grande ville, son hôpital. Dans ce mot, il y a « hospitalité » et c’est bien la mission de ces établissements d’accueillir tous ceux qui ont besoin de soins, quelle que soit leur origine ou leur classe sociale.

La dénomination donnée au milieu du XIXe siècle à l’Assistance Publique, qui relaie l’ancienne administration de l’Hôpital Général, et qui avait d’ailleurs à l’origine une mission qui n’était pas limitée aux hôpitaux, reflète bien cette volonté.

On comprend donc que les quartiers de l’est parisien, en plein développement industriel, demandaient à disposer d’un hôpital qui n’ait rien à envier à ceux des beaux quartiers.

Les bâtiments construits furent à la hauteur de cette légitime ambition, et le personnel, qu’il s’agisse des médecins, infirmières ou autres, l’a toujours été également, grâce à son professionnalisme et son dévouement auxquels il faut rendre hommage.

Il ne faut, aujourd’hui comme hier, jamais oublier cette dimension humaine sans laquelle l’hôpital n’est pas en mesure de remplir ses missions.

Depuis plus de cent vingt ans, celui de Ménilmontant, qui a pris le nom du professeur Tenon, concourt pour sa part pleinement à la vie de l’arrondissement, au sens premier du terme.