Chapeaux et casquettes dans l’Est parisien (1850 –1900)
Bulletin N°79
Chapeaux et casquettes dans l’Est parisien
(1850 –1900)
par Daniel Blouin,
membre de la Commission d’histoire,
Société d’encouragement pour l’industrie nationale, Paris
A Paris ou en province, à la ville ou à la campagne, les hommes portent généralement un couvre-chef, en cette seconde moitié de XIXe siècle, et cela depuis déjà bien longtemps, ne serait-ce que pour se protéger des intempéries ou des ardeurs du soleil, mais aussi par souci de respectabilité.
Les habitants de l’Est parisien n’échappent pas à la règle : si on regarde (dans ce bulletin) cette carte postale qui montre, au début du XXe siècle, des passants dans la rue de Ménilmontant, au carrefour de la rue de la Mare, on ne peut que le constater.
Mais on est aussi frappé par la diversité de ces couvre-chefs, casquettes à visière rigide que portent deux des passants, casquette souple dont la coiffe est rabattue sur la visière et que porte le personnage fièrement campé en veste longue et pantalon clair, chapeaux canotiers à forme basse et de couleur claire que portent les deux piétons qui descendent la rue, tout à fait sur la gauche, chapeau de couleur blanche et de forme plus souple, porté par l’homme qui se tient sur le trottoir, à droite près de la boucherie, chapeau melon enfin, de couleur noire et à coiffe ronde qu’arbore le personnage en redingote noire qui arrive, à l’extrême-droite, de la rue de la Mare. Il arrive même de voir passer dans le quartier, mais c’est rare, un élégant bien habillé avec un chapeau haut-de-forme.