SOUVENIRS DU THÉÂTRE DE BELLEVILLE
Bulletin N°45
Souvenirs de Théâtre de Belleville
par Maxime Braquet
Ce qu’il y avait au 46, rue de Belleville
Avec La Dernière Séance, Eddy Mitchell a sans doute écrit l’une des plus touchantes chansons du répertoire francophone dans le ton nostalgique. L’ancien poulbot des fortifications de la porte des Lilas épanche dans cette œuvre de 1977 la grande peine que lui cause la fermeture des cinémas de quartier, enchantement de sa jeunesse bellevilloise. Alors, chacun le sait, la télévision et la cassette vidéo ont grandement contribué à provoquer la désaffection puis la déchéance des cinoches si chers au Schmoll. La plainte de notre rocker de charme m’inspire toutefois la réflexion suivante, qu’à chaque époque correspond un regret des choses qui passent. Une quarantaine d’années auparavant, les salles de ciné n’avaient-elles pas elles-mêmes supplanté les théâtres à l’ancienne dans les quartiers populaires ?