LA BELLEVILLOISE
Bulletin N°40
LA BELLEVILLOISE
par Christiane Demeulenaere-Douyère et Jean-Jacques Meusy
L’exemple de La Bellevilloise est intéressant à plus d’un titre.
Il montre d’abord la formidable capacité d’organisation des ouvriers d’un arrondissement populaire dans la seconde partie du XXe siècle. Ils sauront développer un réseau de magasins de quartier qui permettront bien souvent aux familles de cette époque de subvenir à leurs besoins élémentaires.
Il nous prouve ensuite que le mouvement coopératif n’était pas qu’une idée avancée seulement par des théoriciens, mais qu’il reçoit très tôt une application pratique efficiente.
Les coopératives comme les mutuelles sont caractérisées par le principe « un homme, une voix », qu’il s’agisse des actionnaires dans le cas des premières ou des adhérents dans le cas des deuxièmes. En cela, elles se distinguent des entreprises « capitalistes », au sens étymologique du terme, où le pouvoir de décision est proportionnel au capital détenu.
Par contre, elles se rapprochent des associations avec qui elles forment ce que l’on appelle « l’économie sociale ».
Ces structures ont bien sûr évolué car la société a changé, mais elles restent présentes et rendent bien des services dans des secteurs variés (citons par exemple les mutuelles de santé, les coopératives agricoles ou les associations sociales et culturelles), avec des coûts souvent plus abordables que dans d’autres modes d’organisation privés.