Guy Hocquenghem, la plaque retirée

Il arrive que le présent rattrape le passé. La plaque parisienne en hommage à Guy Hocquenghem en est un nouvel exemple.

Au Columbarium du père Lachaise, nous trouvons Guy Hocquenghem, décédé en 1988 à l’âge de 41 ans. Ses cendres se trouvent tout près de celles de Stéphane Grappelli, Alain Savary et Georges Perec. Sa plaque, tout en bas au milieu sur la photo, a été gravée avec un contenu des plus modestes.

Il a été journaliste, écrivain et militant homosexuel. Dans la mouvance de l’extrême gauche, il deviendra ensuite l’un des leaders du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR).

L’actualité de ces derniers jours a rattrapé Guy Hocquenghem : la presse nous apprend le retrait d’une autre plaque à son nom, celle qui venait d’être posée en sa mémoire en janvier 2020 sur son lieu d’habitation du 14^èmearrondissement.

Ouest France nous rapporte les premiers faits qui ont générés sa suppression : Dimanche 30 août au soir, des militantes féministes des Grenades ont projeté du faux sang sur la plaque et brandi une banderole avec l’inscription : « Ici est honoré un fervent apologiste de la pédocriminalité ». Les militantes se battaient depuis plusieurs mois pour que cette plaque soit retirée.

Il faut savoir que Guy Hocquenghem faisait partie des amis de Gabriel Matzneff, écrivain poursuivi pour viols sur mineurs, et le Figaro nous rappelle notamment son intervention sur Antenne 2 en 1978 : «il y a des enfants qui adorent les vieillards, y compris sexuellement ».

La démission toute récente de Christophe Girard de la Mairie de Paris, en lien avec Gabriel Matzneff, a été l’occasion de mettre aujourd’hui en lumière ces faits.

L’hommage à Guy Hocquenghem en est devenu gênant, sa plaque du 14^ème arrondissement dégradée a ensuite été déposée. Le Parisien nous apprend que « la Ville a décidé que la plaque ne sera pas reposée » Elle aura été enlevée le 2 septembre 2020.