EUGÈNE CARRIÈRE
Bulletin N°65
Un grand peintre à la rencontre de notre « montagne » : Eugène Carrière
par Maxime Braquet et Sylvie Legratiet
C’est un artiste, admettons-le, plutôt méconnu aujourd’hui — et on pourrait même aller jusqu’à dire ignoré — bien qu’il ait joué, de 1890 à 1906, un rôle de tout premier ordre dans le renouveau des esthétiques picturales et l’essor de ce que l’on nomme l’« art moderne ». Enseignant, il eut pour élèves Matisse et Derain, peut-être bien Picasso aussi, excusez du peu fait sens forcément, on en conviendra.
Ce fut par ailleurs un intime d’Auguste Rodin, et voilà le pourquoi de sa présence privilégiée au bout de la rue de Varenne (Paris 7e). Pour vous présenter l’artiste Carrière, son génie de peintre, son caractère humain et son esprit fort, personne n’était mieux qualifiée que madame Sylvie Le Gratiet, directrice du musée consacré à cet artiste en la riante cité « bordemarnaise » de Gournay, présidente de la société vouée à la popularisation de notre artiste.
Elle prendra les rênes dans la seconde partie de ce bulletin et vous fera sentir combien la postérité a d’ingrate manière agi avec la mémoire de celui que, par affection, connivence esthétique ou complicité intellectuelle, comme on voudra, il nous arrivera ici de désigner familièrement par son seul prénom, Eugène.
La colline de l’Est parisien est quant à elle redevable à Eugène – donc – du tableau du musée Rodin parce qu’il constitue un document unique sur ce théâtre qui fonctionna autrefois au centre de la cour Lesage (au) 46, rue de Belleville.
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