Théâtre-Cirque miniature Corvi
Bulletin N°64
Théâtre-Cirque miniature Corvi – François Haxo
Bêtes de scène à Paris… L’exemple (très local) du Théâtre-Cirque miniature Corvi, par Christiane Demeulenaere-Douyère
Sans remonter à la haute antiquité, l’histoire du cirque traditionnel que nous connaissons aujourd’hui, débute au XVIIIe siècle, avec surtout des numéros d’écuyers. La paternité du cirque est habituellement attribuée à Philip Astley, un officier de cavalerie anglais, qui, en 1768, présente près de Londres un spectacle essentiellement composé de numéros de dressage et de voltige équestres. Venu en 1783 à Paris, il y ouvre le premier cirque construit en dur rue du faubourg du Temple, mais il doit rentrer en Angleterre à la Révolution et la structure est reprise par l’italien Antonio Franconi.
Les années 1840-1850 sont l’âge d’or du cirque français : de nombreux établissements s’ouvrent alors à Paris. Certains sont très prestigieux, comme le Cirque Napoléon, construit par l’architecte Hittorff et inauguré par l’Empereur en 1852 (il prendra ensuite le nom de Cirque d’hiver) période hivernale, lorsque son cirque en bois installé aux Champs Élysées était fermé.
À côté, continuent à circuler des cirques ambulants, souvent modestes et à caractère familial de toile, apparus aux États-Unis en 1825, et installent plus ou moins durablement leur campement et leur ménagerie dans la ville. L’histoire locale du 20e arrondissement de Paris offre un exemple de ces petits cirques familiaux, spécialisés dans les numéros d’animaux. Entre 1845 et 1913, le Théâtre-Cirque miniature Corvi présente à Paris et dans les principales foires des spectacles burlesques animés par des animaux « savants ».
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François Nicolas Benoît Haxo (1774-1838), par Yannick Guillou
La rue Haxo parcourt les 19 et 20ème arrondissements de Paris. Au-delà d’un nom de quatre lettres blanches sur fond bleu de la plaque de la rue qui était celui que l’on a voulu honorer ? François Nicolas Benoît Haxo naît à Lunéville le 24 juin 1774, du Consulat, à l’Empire, à la Monarchie de Juillet, en émule de Vauban, général et ingénieur militaire, il participa à plusieurs batailles, conduisit plusieurs sièges mémorables, bâtit à travers l’Europe et la France d’importantes fortifications.
Il est issu d’une famille de la bourgeoisie lorraine ayant des charges plutôt juridiques Son père est maître particulier de la maîtrise royale des Eaux et Forêts de la gruerie de Lunéville1. François Nicolas Benoît, est le neveu du général républicain Nicolas Haxo, qui pendant les guerres de Vendée, meurt glorieusement face au chevalier Charette en 1794… D’abord artilleur formé à l’école de Châlons-en-Champagne en 1792 et 1793, il passe ensuite dans l’arme du génie où il fait toute sa carrière, devenant l’un de ses plus importants ingénieurs militaires de son temps.