André Grétry – Le pavillon chinois
Bulletin N°62
André Ernest Modeste Grétry- Le pavillon chinois
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AU SOMMAIRE
– André Ernest Modeste Grétry, le père de l’Opéra–Comique, par Jean Marie Durand, Secrétaire Général de l’ AHAV
– Le pavillon chinois de la rue de la Chine, par Denis Goguet.
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André Ernest Modeste Grétry est enterré au Père Lachaise.
Il naquit à Blégny, petite cité voisine de la ville de Liège en Belgique le 8 ou le 11 Février 1741. Son père François Pascal de Grétry occupait alors le poste envié de premier violon en l’église Saint-Martin de Liège en attendant d’être nommé à la Collégiale de Saint-Denis …
C’est en 1765 à l’époque du Carnaval de Rome qu’il verra ses objectifs commencer à se réaliser : les responsables du Théâtre Alberti de Rome songer ont à lui pour écrire un intermède auquel il travaillera pendant huit jours et huits nuits sur un livret d’Eugène Labatte. L’année suivante, en 1766, il sera en mesure de donner son premier intermède ayant pour titre : » Le Viendemaria » que l’on peut traduire par : » Les Vendangeuses » qui sera accueilli favorablement par le public… »Le jugement de Midas » sera créé sur la scène de la Comédie Italienne le 27 Juin 1778 sur un livret de Hales avant d’être repris à Versailles. L’oeuvre sera particulièrement appréciée de Voltaire qui, contrairement aux habitudes qui sont les siennes, adressera au musicien l’aimable quatrain suivant :
»La cour a dénigré tes chants
Dont la ville a dit des merveilles .
Grétry les oreilles des grands
Sont souvent des grandes oreilles . »
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Le pavillon chinois de la rue de la Chine, par Denis Goguet
C’est grâce à l’opuscule que rédigea Maxime Braquet, au sujet du site du Carré de Baudouin que je découvris l’existence du livre de Philippe Dally « Belleville Histoire d’une Localité parisienne pendant la Révolution » publié au début du siècle dernier. On peut lire dans l’ouvrage du médecin bellevillois à la page 60, ceci : « Du côté droit (de la chaussée de Ménilmontant), au-dessous de la rue Pelleport, débouchait la rue de la Chine, chantée par Huysmans : elle parait avoir tiré son nom d’un lieu-dit, le Pavillon de la Chine, et peut être d’une architecture chinoise élevée sur la rue Pelleport par la fantaisie d’un propriétaire»…
La lecture de cette lettre du 30 septembre 1790 , nous apprenait que : « Pierre Francastel, Menuisier de notre chambre demeurant à Paris rue du faubourg Montmartre paroisse St Eustache nous a fait exposer que par Contrat passé devant Delamotte et son confrère notaire à Paris du 25 septembre 1790 dument insinué, il a acquis de Jean Louis de Chanaleilles de la Saumés, Major du régiment de l’état-major de France, chevalier de l’Ordre royal et Militaire de Saint Louis demeurant en son château de la Saumés en Vivarais à présent à Paris logé rue Neuve St Augustin, maison du Sieur Leclere Receveur Général des Finances Une Maison sise à Ménilmontant ayant son entrée par la rue et ruelle qui conduit à Charonne par une porte cochère consistant en plusieurs corps de logis, Pavillon Chinois, autres pavillons, Cour, Jardin, maison de jardinier, passage commun avec la maison voisine, aisances et autres dépendances plus et deux pièces de terre à droite et à gauche du dit bâtiment, l’un de six perches trois quart et l’autre de cinq perches[ …] La vente faite [ …] au prix et somme de 9000 livres ».