HENRI KARCHER
Bulletin N°61
Henri Karcher
UN HOMME QUI FUT BRASSEUR
MAIS AUSSI MAIRE DU XXE
AU TEMPS DE LA GRANDE GUERRE
par Jean Noël Allheilig
Le père d’Henri Karcher avait quitté jadis la petite ville de Sarre-Union qui se trouve dans une région située dans l’ouest du Bas-Rhin, cela pour se rendre, à des fins professionnelles, dans cette ville bordée par la Saône. C’est dans cette cité qu’il trouva épouse. La famille maternelle d’Henri Karcher oeuvrait depuis de nombreuses générations dans le domaine de la brasserie…
C’est donc tout naturellement que Henri Karcher fut initié très tôt à ce métier exigeant sur le plan technique. La fratrie dont il était membre comptait six enfants. Henri en était l’aîné. Plus tard, son frère cadet devint lui aussi, brasseur dans la ville de Nancy…
En 1877, Henri Karcher fut recruté pour devenir le directeur d’une brasserie située au Caire et qui avait été créée quatre années plus tôt par les financiers suisses de la Société Genevoise…
En août 1891, Henri Karcher fit l’acquisition, au profit d’une société par actions qui portera son nom, d’une brasserie située au 105 rue de Bagnolet. Cette dernière ayant appartenu à un certain Monsieur Heusch. Cette opération ne fut possible que grâce au soutien de certains actionnaires qui étaient alsaciens et de confession protestante et plus précisément appartenant à la confession d’Augsbourg, c’est-à-dire luthériens. Dès lors, le nouveau dirigeant allait tout faire pour hisser cet établissement au plus haut niveau de la production brassicole en région parisienne.
Pourtant, la concurrence ne manquait pas. Que cela soit intra-muros ou bien en banlieue, de nombreuses brasseries produisaient le fameux breuvage, celui qui rivalisait depuis longtemps avec le vin. La brasserie s’agrandissait à fur et à mesure que son activité augmentait. Le succès arrivait, les commandes affluaient et s’imposa alors l’obligation de moderniser les installations existantes.