Bulletin N°47

1860 :

LE RATTACHEMENT DE BELLEVILLE ET CHARONNE À PARIS

Au sommaire

– Le contexte local du XXe arrondissement en 1860, par Thierry Halay

– L’Est parisien et l’annexion, par Christiane Demeulenare-Douyère 

– L’enceinte des Fermiers Généraux et les fortifications de Thiers avant et après l’annexion, par François-Gilles Moch

– Naissance du XXe arrondissement, par Gérald Dittmar.

Suite à la loi du 16 Juin 1859, le 1er Janvier 1860 naît le XXe arrondissement. Sa création attire peu les investisseurs, cette mise à l’écart de la capitale va conduire la population à s’organiser. Une autre loi aura des conséquences importantes sur la vie des habitants de l’arrondissement. Ce sera celle du 6 Juin 1868 qui autorise les réunions publiques. Cette loi va permettre l’organisation et la venue de réunions dans la salle des Folies-Belleville, 124 réunions et 31 électorales se déroulent entre le mois de novembre 1868 et le mois de décembre 1869…

Au XVIIIe siècle, Belleville, Ménilmontant et Charonne offrent encore un visage champêtre. On y trouve différentes cultures parmi lesquelles les vignes qui entourent les hameaux. Des moulins et quelques maisons sont dispersés dans les environs. Après la loi du 14 décembre 1789 érigeant les anciennes paroisses en communes, le village de Ménilmontant est rattaché en 1790 à la commune de Belleville. 

En 1860, les changements apportés par la Révolution industrielle sont déjà très visibles à Belleville et à Charonne. Il reste encore des zones à caractère rural, mais l’urbanisation s’y développe rapidement. On peut lire à propos de Belleville, dans Paris dans sa splendeur, publié en 1860 : « où il y avait jadis des villas entourées de jardins et entrecoupées de parcs, il n’y a plus guère aujourd’hui que de hautes maisons de moellon, de brique et de plâtre, qui s’amoncellent et se pressent les unes contre les autres. »