Bulletin N°39

La villa des Hauts-de-Belleville

par Anne Bourgne

La notion de patrimoine architectural ne concerne évidemment pas que les périodes les plus reculées de notre histoire. Le siècle passé, encore si proche de nous mais déjà en train de s’éloigner, recèle de multiples créations novatrices en la matière.

Celles-ci, qu’elles aient été permises par les étonnants progrès techniques du bâtiment ou par l’audace des architectes, méritent qu’on prenne le temps de les observer et de les comprendre, qu’on les apprécie ou non.

On peut bien sûr regretter que l’ancien Belleville n’ait pas fait l’objet dans la seconde moitié du XXe siècle – tout en intégrant les nouvelles constructions que chaque époque doit apporter – de davantage de rénovations et d’une meilleure mise en valeur de son bâti ancien.

Mais il ne faut pas oublier non plus que les nouveautés architecturales ne se sont pas limitées à des exercices de style, elles interagissent avec les modes de vie des habitants de quartiers en évolution constante.
L’histoire locale s’inscrit dans cette réalité évolutive du patrimoine urbain, dont le sens ne peut être donné que par les relations sociales.

Le cinquantième anniversaire de la villa des Hauts-de-Belleville – 158 logements sociaux construits en 1958 – nous donne l’occasion de retracer l’origine et la réalisation d’un ensemble immobilier, mais aussi le développement d’une expérience humaine toujours vivante.