La gloire de la Courtille
Bulletin N°30
La gloire de la Courtille
Des cabarets aux cinémas de quartier (1800-1975)
par Maxime Braquet
avec le concours de Christiane Douyère-Demeulenaere
La Courtille, voilà un nom mythique désignant d’abord un lieu, mais devenu bien vite synonyme d’animation et de divertissement populaire.
Il faut se replacer dans le contexte de la première moitié du XIXe siècle où, après les espoirs et les dérives révolutionnaires, Paris et sa banlieue sont aux premières loges pour observer et subir la reprise en main par des régimes plus ou moins autoritaires.
Dans cette atmosphère, les occasions de vraie fête populaire sont rares ; heureusement, il y a les villages voisins de la capitale peut-être un peu moins surveillés que celle-ci et où l’on peut goûter à moindre frais ce vin appelé guinguet dans des établissements auxquels il donnera son nom.
Et puis, et surtout, il y a les gens qui se retrouvent dans ces lieux, habitant ou non ces villages, souvent mais pas exclusivement d’origine modeste : c’est le peuple de la Courtille, celui qui prendra l’habitude de se retrouver chaque année pour effectuer la fameuse descente partant de la rue de Paris (actuelle rue de Belleville), dans une ambiance joyeuse et chamarrée.