La rue des Pyrénées
Bulletin N°23
La rue des Pyrénées : une voie nouvelle dans l’Est parisien
par Florence Bourillon
Tous les villages ont besoin d’une rue principale. Pendant longtemps, Ménilmontant, Belleville et Charonne ont eu la leur. Mais une fois le XXe arrondissement créé, en 1860, ces anciennes rues ne pouvaient continuer à prétendre à la même fonction. Il fallait un nouvel axe, qui puisse desservir l’intégralité de la nouvelle entité administrative, une sorte de fil conducteur qui unisse ces anciennes communes annexées à la capitale.
Ce sera l’occasion d’une innovation majeure : alors que les anciennes rues principales étaient orientées est-ouest, c’est-à-dire tournées vers la grande ville (celle de Belleville s’appelait d’ailleurs rue de Paris), la voie nouvelle sera orientée sud-nord, en complémentarité des voies existantes.
Le rôle d’un tel axe est bien d’abord de relier des quartiers relativement éloignés dans un arrondissement aussi étendu que le XXe. Dans l’esprit du Second Empire, il peut aussi contribuer si besoin est à faciliter le déplacement des forces de maintien de l’ordre, à l’instar des autres percées haussmanniennes.
En tout état de cause, il doit irriguer le tissu économique et favoriser un nouvel urbanisme. Au fil des décennies, les habitants verront donc se dresser des immeubles et s’installer de nouvelles activités le long de cet axe majeur de l’Est parisien.
C’est ainsi que la rue des Pyrénées est progressivement devenue non seulement une voie de passage, mais aussi un lieu de promenade et de vie.
Chacun peut aujourd’hui l’apprécier dans la diversité de ses composantes qui en font une véritable vitrine du XXe arrondissement.
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