Raphael Meyssan ses BD expliquées
Raphael Meyssan ses BD expliquées

Affiche de l exposition Les damnés de la Commune à la mairie du 20e. PG

Expositions et film : Raphaël Meyssan à la fête

 

Raphaël Meyssan est à la fête actuellement dans son arrondissement. Lui-même bellevillois, sa production originale sur la Commune est d’une richesse documentaire incontestable. Quant à l’originalité de son œuvre, elle est de haut de gamme et bien destinée à tout public, innovante dans sa présentation : un exploit dans son genre. En conclusion et suivant la formule consacrée : à ne pas manquer.

 

Deux expositions et un film

 

En septembre, la mairie du 20e nous propose de visiter l’exposition « Les Damnés de la Commune, dans l’atelier de Raphaël Meyssan », puis la projection de son film sur la Commune diffusé cette année sur Arte.

L’exposition est ouverte depuis ce quatre septembre, le même jour où en 1870 Léon Gambetta proclame la IIIe République, place de l’Hôtel de Ville. Au salon d’honneur de la mairie, 20 panneaux et une vidéo de 11mn vous y attendent.

Au même moment, une autre exposition se situe actuellement sur les murs extérieurs du pavillon Carré de Baudouin : 15 panneaux à l’angle des rues Ménilmontant et des Pyrénnées.

Exposition de Raphael Meyssan dans la rue

Raphael Meyssan expose sur le mur du PCB : panneau sur les derniers combats au Père Lachaise. PG

Et puis, dans le cadre des journées européennes du patrimoine, vous pourrez assister dimanche 19 septembre à 20h, à laprojection au parc de Belleville, de son film Les Damnés de la Commune, en sa présence en tant que réalisateur.

Le parcours en éclaireur de Raphaël Meyssan

Quelle aventure pour Raphaël Meyssan ! Au commencement, il est seul avec cet évènement qui le bouleverse et mobilise son énergie. Et puis s’y ajoute le hasard : il découvre l’existence de Lavalette, un communard ayant habité le même immeuble que lui à Belleville.

Exposition Meyssan mairie du 20e

Les Folies-Belleville, lieu de débat sous la Commune. PG

Avec la conviction que la Commune a fondé la République -celle que nous connaissons actuellement- il décide de retrousser les manches. Un peu osé quand-même, alors que pour le moins il ne fait pas partie des « professionnels de la profession », selon la formule célèbre de Jean-Luc Godard à propos du monde du cinéma.

Raphaël Meyssan, créateur social d’entreprise historique

 

Raphaël Meyssan s’est lancé dans une véritable entreprise socialement utile. Sacré challenge au départ ! « Je ne suis pas dessinateur, je ne suis pas historien », et plus tard : « je ne suis pas réalisateur ». Donc en apparence aucune compétence pour réussir dans son projet. Et à notre avis, en cas de besoin de financement, aucune chance auprès des banques.

Portrait de Raphael Meyssan

Raphaël Meyssan interrogé dans l’émission « Cases d Histoire » en septembre 2020

Pourtant parti seul et en toute liberté dans ce projet, la production est finalement réussie et le succès atteint, peut-être même avec une ampleur inattendue. Il raconte son aventure tranquillement (mais passionnément) lors d’un entretien avec le conservateur de la médiathèque Centre-ville de Saint-Denis. Déjà en 2020, il a pu exposer au musée de Versailles. Il explique ses trois BD plus en détail, à travers ses choix dans « Cases d’Histoire ».

Son secret ? La force de relever le défi, de s’y investir pleinement quitte à consacrer une partie de sa vie pour y arriver. Bravo à cette belle réussite personnelle au service de tous. Il a su combiner son ambition sociétale avec les contraintes économiques… mais évidemment, que l’aboutissement de son travail devienne un succès, on ne le sait qu’après . Huit ans de recherche passionnée auront fait la différence.

Conférence au PCB - Le 20e et la semaine sanglante

Le 20e et la semaine sanglante

 

Dans le cadre des Invitations aux Arts et aux Savoirs (IAS), le Pavillon Carré de Baudouin vient de mettre en ligne la conférence du 22 mai, intitulée : « LA SEMAINE SANGLANTE – LIRE LA VILLE »

Les trois intervenants ce jour-là -Denis Goguet, Maxime Braquet et Olivier Loudin- nous en offrent bien davantage que le titre de la conférence ne nous le laisse entrevoir. Tous trois historiens de référence de notre passé local, ils nous font visiter « l’empreinte du 20e à travers la Commune », comme nous le souligne habilement Maxime Braquet.

Conférence Semaine sanglante

Denis Goguet et Maxime Braquet au PCB le 22 mai 2021

Ils nous emmènent dans nos quartiers anciens et nous font partager le parcours de plusieurs personnalités, que celles-ci soient connues ou à découvrir. L’occasion enfin de nous retrouver dans le Ménilmontant des années 1870, avec les plans et photos de l’époque.

À voir en cliquant sur le l’image ci-dessous :

Conférence - Pavillon Carré de Baudouin - La semaine sanglante

 

 

 

 

Loudin, guide du Père Lachaise

Olivier Loudin lisant pour la conférence devant la tombe d’Auguste Blanqui

Nous avons plaisir de vous annoncer que la conférence « La Commune de Paris… vue du 20e arrondissement » , prononcée par Christiane Demeulenaere-Douyère, vice-présidente de l’AHAV, pour la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile de France le 6 avril dernier, a été enregistrée et est accessible sur YouTube :

En voici le résumé:
L’histoire locale nous rend plus familière et aisée l’approche de la Grande Histoire. On a dit que la Commune avait gouverné « au raz des pavés ». Ici, ce sera une lecture « au raz des pavés » que nous proposerons de cet événement, à la fois si bref (72 jours) mais dont le retentissement fut immédiatement mondial.
Nous nous posterons sur les collines de Belleville, des Buttes-Chaumont et de Ménilmontant. Nous suivrons le petit peuple de l’Est Parisien qui retrouve dans les clubs politiques et sur les barricades son enthousiasme pour les idées sociales de la fin de l’Empire.
Enrôlé en masse dans la Garde nationale, indiscipliné et valeureux, il est de tous les combats. « Belleville est bruyant, expansif, débraillé », écrit le journal La Liberté du 8 mai 1871. Bientôt ce sera la Semaine sanglante (21-28 mai 1871) qui s’achève dans le sang et les larmes au Père-Lachaise, puis devant le Mur des Fédérés, sur les pontons de la déportation ou dans l’exil de la proscription.